Coronavirus : de nouveaux tests sanguins accessibles sans ordonnance en Bretagne

Un test sanguin pour savoir si l'on a été contaminé par le coronavirus, c'est ce que le laboratoire Eurofins Bretagne va proposer dès lundi. Accessible sans ordonnance et sans symptôme, il ne permettra pas de savoir si l'on est immunisé. Avantages / inconvénients.

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Avec l'annonce des modalités du déconfinement, le premier ministre a annoncé vouloir généraliser la réalisation des tests Covid-19 pour les personnes présentant les symptômes ou étant en contact avec les malades.

Mais quelle est la solution proposée à tous ceux qui ont présenté des symptômes et n'ont pas pu se faire dépister alors que les tests manquaient ? Ou encore ceux qui craignent être porteur asymptomatique et qui vont devoir reprendre le travail dans les semaines à venir ? C'est la réponse qu'a voulu apporter le laboratoire de biologie médicale Eurofins en développant les tests sérologiques (sanguins) accessibles sans ordonnance.


Une simple prise de sang


Le laboratoire Eurofins Labazur Bretagne a annoncé le déploiement de ces tests sérologiques (sanguins) dans ses 33 laboratoires présents surtout dans l'ouest de la Bretagne. Grâce à une prise de sang et pour 25€ (non remboursé par la Sécurité Sociale), ils permettront de savoir si le patient a été en contact avec le virus. "C'est une recherche d'anticorps, mais on ne pourra pas dire dans quelle quantité ils sont présents dans le sang et s'ils sont protecteurs" explique le directeur des laboratoires et biologiste Johan Evano.
 

Test nasal ou test sanguin répondent à deux situations et questions différentes


Pour le moment, les tests Covid PCR, c'est-à-dire par prélèvement nasal par écouvillon, ne sont accessibles qu'aux patients présent)ant des symptômes et ayant des comorbidités (autres maladies les mettant davantage en danger) et ils permettent de savoir si le patient est malade à l'instant T, pas s'il l'a été.
 

Ces nouveaux tests sérologiques permettront de répondre à l'anxiété de nombreux patients qui veulent savoir s'ils ont été en contact avec la maladie.


À la différence du prélèvement par écouvillon nasal – qui va rechercher dans le mucus le génome du virus – les tests sérologiques Eurofins vont rechercher la présence d'anticorps IgG et IgM développés par le système immunitaires et propres au SARS-CoV2 (nom du virus du Covid-19) dans le sang.

"Notre fournisseur américain Abbott, avec qui nous travaillons quotidiennement, a obtenu le marquage européen CE et la validation de la Food and Drugs administration aux Etats-Unis."

En revanche, le test n'a pas encore l'agrément des centres nationaux de référence (les centres de l'Institut Pasteur) l'autorité compétente pour le déploiement de ce type de test.

 

Mais quel est l'intéret d'un tel test ?


"Les tests sérologiques n'ont d'intérêt que s'ils sont pratiqués sur une population donnée. En revanche, un test individuel ne permet de tirer aucune conclusion" explique le professeur Vincent Thibault, chef de service au laboratoire de virologie au CHU de Rennes.

Pour le directeur des laboratoires Eurofins, Johan Evano, ces tests permettent de faire une photographie à l'instant T de l'état de contamination passée d'une population. Il faudra ensuite refaire ces tests deux semaines après le déconfinement pour constater l'évolution possible des contaminations.

"Nous avons contacté l'ARS pour qu'elle s'associe à nous pour réaliser cette enquête de prévalence sur le personnel soignant et sur les enseignants. Le but est d'avoir un avant/après. Et de voir si les personnes sont contaminées du fait de la réouverture et de mesurer l'efficacité des mesures barrières mises en place après le déconfinement."

Mais l'Agence Régionale de Santé (ARS) préfère rester prudente. "Les tests sérologiques sont en cours de développement et de fiabilisation. Aucun test déployable n’a été certifié à cette date, mais les évaluations par les centres nationaux de référence sont en cours. (…) L’ARS Bretagne n’est pas donc engagée dans l’opération conduite par ce laboratoire", déclare l'ARS par le biais d'un de ses chargés de communication.

De son côté, le laboratoire déclare pouvoir tester en Bretagne 2000 à 3000 personnes dès lundi.

 

 
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