Suite à un appel aux dons du Fonds Nominoë, qui œuvre depuis 2014 pour le bien des personnes hospitalisées au CHU de Rennes, 13 000 soignants et patients d'Ille-et-Vilaine vont être testés dans quelques jours avec la technique mise au point par le laboratoire brétilien NG Biotech.
C'est sur la base du volontariat, que les 13 000 soignants du CHU de Rennes et plus largement du groupement hospitalier de Haute-Bretagne, ainsi que 2000 patients hospitalisés et atteints par le Covid-19, vont être testés en toute fin de cette semaine ou au début de semaine prochaine. Un test réalisé avec le dispositif mis au point par le laboratoire NG Biotech, basé à Guipry en Ille-et-Vilaine. Le comité scientifique dédié, associant des professeurs membres du comité scientifique de Nominoë et les chefs des services de virologie, d’infectiologie et de la médecine du travail, doit se réunir ce mardi pour organiser l'opération.
"Élan impressionnant suscité par cet appel aux dons"
Une campagne de dépistage rendue possible grâce au fonds Nominoë, qui a lancé le 17 avril dernier un appel aux dons. Un appel, qui a suscité, explique Marie Louis, déléguée générale de Nominoë, "un élan impressionnant". Depuis son lancement, il y a dix jours, quelque 220 donateurs se sont manifestés. "La solidarité est partout présente avec un sentiment partagé par tous" commente-t-elle. Chacun apporte sa contribution à la mesure de ses moyens, que ce soit de la part des supporters du Stade rennais, des détenus du centre pénitentiaire, d'étudiants, ou de mécènes plus habituels avec beaucoup plus de possibilités". Ce fonds, lié au CHU de Rennes, a été créé en 2014 pour améliorer la vie des patients et de leur entourage, dans des projets à la fois humains, mais aussi thérapeutiques. Depuis le début de l'épidémie, il a donc en partie réorienté ses actions pour un meilleur confort des soignants.
Des tests aussi pour une enquête épidémiologique
L'enjeu de ce dépistage est double. D'abord il va servir à protéger les soignants, en permettant de connaître leur immunité. C'est aussi une façon de les rassurer, notamment par rapport à leur contact avec les patients, mais aussi avec leur entourage. En parallèle, une enquête épidémiologique, "permettra de comprendre le comportement du Coronavirus en milieu hospitalier" et permettra ainsi "d'alimenter la recherche sur le Covid-19, pour en tirer le meilleu profit", précise encore Marie Louis. Et puis l'opération représente également "une collaboration scientifique vertueuse pour le territoire" entre l'hôpital et le laboratoire NG-Biotech.
Le test NG Biotech rapide et fiable
Pour rappel, le test développé par NG Biotech, validé par l'Institut Pasteur et différentes autorités scientifiques est, nous dit-on, rapide, simple et fiable. Il suffit en piquant le bout du doigt, de recueillir une goutte de sang et de 20 minutes pour savoir si le patient est positif au coronavirus ou s’il a été contaminé par le passé. Car c'est un test sérologique, un test sanguin qui détecte donc les anticorps développés contre le Covid-19.