Le naufrage dans la nuit du 21 au 22 décembre dernier au large du Finistère de deux coques vides pourrait présenter "à terme un risque pour l'environnement", en raison de la présence dans leurs soutes de produits polluants, révèle ce mercredi une étude de la préfecture maritime de l'Atlantique.
"Une étude approfondie de la liste des produits dangereux présents dans les soutes des deux coques a mis en évidence la présence de produits polluants (une centaine de m3 de résidus d’hydrocarbures en moyenne par coque) pouvant présenter à terme un risque pour l’environnement.", indique dans un communiqué la préfecture maritime.
Les vols d'observation réalisés par des avions de la Marine nationale et des Douanes ont fait état "de la présence régulière d'irisations qui, sous l'effet du brassage naturel de la mer, se dispersent et s'évaporent rapidement", ajoute le communiqué.
La compagnie mise en demeure par la préfecture maritime
Les deux coques, destinées à la déconstruction, avaient sombré le 22 décembre au large de l'île de Sein. L'une avait coulé en raison d'une voie d'eau, entraînant le chavirage de la seconde. Les deux coques étaient remorquées à couple par un navire de la compagnie danoise Maersk.Le préfet maritime de l'Atlantique, le vice-amiral d'escadre Emmanuel de Oliveira, a mis en demeure Maersk de procéder avant le 1er février à "une investigation approfondie des deux épaves afin de déterminer précisément la nature des dommages subis et leur état, puis de mener les actions nécessaires pour écarter tout danger potentiel grave pour l'environnement."