Un collectif de citoyens baptisé « État Kritic Mobilité » a manifesté dans le Finistère, ce samedi, afin de dénoncer la possibilité de requalifier des routes en autoroutes et de les privatiser, avec la Loi d’Orientation des Mobilités. Une véritable inquiétude pour le collectif.
Distribution de tract et sensibilisation ce samedi après-midi à l’intersection de la RN 165 et de la RN 164. Une cinquantaines de personnes ont répondu à l’appel d’État Kritic mobilité, une émanation du mouvement des gilets jaunes. Ce mouvement citoyen souhaite alerter sur la loi d'Orientation et de Mobilité, dont deux amendements, visent à faciliter la privatisation de routes nationales au profits des concessions. Les autoroutes vont pouvoir comporter des sections à gabarit routier, c'est à dire que des routes pourraient être requalifiées en autoroutes. Un changement législatif qui commence à susciter de l'inquiètude dans le Finistère.
Des élus de la majorité rassurants
Pour l'instant, 700 personnes ont déjà rejoint la page Facebook du collectif État Kritic, mais du côté des élus de la majorité, on se veut rassurant, selon eux, il ne peut pas y avoir de polémique. "Pour que la route nationale devienne autoroute, il faut qu'elle soit contigüe, c'est à dire dans le prolongement d'une autoroute. Dans le Finistère, dans les Côtes d'Armor, comme dans le Morbihan, c'est impossible, il n'y a pas d'autoroute donc on ne peut pas prolonger quelque chose qui n'existe pas ! assure Didier Le Gac Député LREM du Finistère et par ailleurs l'amendement précise que si jamais ça se faisait, ça ne peut se faire que sur un tronçon de 30 kilomètres" ajoute-t-il.
En 1969, le Général de Gaulle avait fait la promesse de la gratuité des routes en Bretagne. 50 ans plus tard, et après la mobilisation des Bonnets Rouges en 2013 contre l'Écotaxe, le sujet reste sensible.