Trois jours après l'hommage national aux invalides, c'est dans les Monts d'Arrée qu'on honorait la mémoire de Simone Veil aujourd'hui. A l'Ecole des filles d'Huelgoat, lieu artistique et culturel, plusieurs intervenants sont venus évoquer sa vie, ses combats et son héritage.
Dans la cour de l'ancienne école pour filles transformée en centre d'art contemporain, c'est autant une leçon d'histoire que de politique et de féminisme qu'il y avait à écouter.
Sur l'estrade, la biographe de Simone Veil, décédée il y a huit jour, un spécialiste de l'histoire des juifs de France, mais aussi le sociologue Jean-Claude Kaufmann, qui se souvient très bien de leur unique rencontre, lors d'un colloque.
"J'étais intervenu sur la question de la difficile marche pour obtenir l'égalité entre hommes et femmes" se souvient-il, "on n'est pas arrivé au bout du processus et quelque fois il y a des femmes militantes qui s'énervent et cela ne produit pas de bons résultats. Simone Veil c'était l'inverse".
Une méthode qui amène Simone Veil, alors ministre de la santé, à faire voter la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse par le Parlement en 1975.
Première femme présidente du parlement européen, symbole des avancées pour les droits des femmes, c'est l'ensemble de la vie de l'ancienne déportée revenue d'Auschwitz qui est cité en exemple.
Cet été, L'école des filles propose ainsi à Huelgoat une riche programmation d'échanges autour d'auteurs et de chercheurs, comme Alain Rey, Pascal Bruckner ou Valérie Trierweler.