Il a raccroché son vélo. Mais continue de faire parler de lui en page des sports. À 25 ans, l’ancien cycliste professionnel Alan Boileau s’offre une 2e carrière en athlétisme. "Plus de pression, que du plaisir". Et de belles performances déjà, après seulement quelques mois d’expérience.
Considéré comme l’un des beaux espoirs du cyclisme breton, Alan Boileau avait, en trois saisons chez les pros, glané quelques jolis succès, quatre victoires d’étape sur le Tour du Rwanda, une sur le Tour de Savoie.
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Une carrière de cycliste avec "un goût d'inachevé"
Et puis les désillusions se sont enchaînées. Après de beaux débuts chez B/B Hotels, il y avait eu d'abord quelques blessures, avant que la disparition de l’équipe professionnelle bretonne n'oblige le Finistérien à redescendre en amateur. Et qu'un come-back l’année suivante dans le peloton professionnel sous les couleurs d’une équipe belge ne porte pas ses fruits.
À 25 ans, en octobre dernier, Alan Boileau a donc choisi de mettre un terme à sa carrière. "Coureur cycliste, c’était mon rêve de gosse. Alors, il y a eu un goût d’inachevé, un peu de frustration mais, dit-il, je suis fier quand même de ce que j’ai réalisé."
En athlétisme, peu d'expérience, mais déjà de belles performances
S'il a choisi de relativiser, Alan Boileau s’est aussi donné les moyens de s’offrir une nouvelle partie de plaisir. Et désormais, c’est à pied qu’il court 40 à 60 km par semaine.
Dans ses nouvelles baskets, le Morlaisien ne part pas non plus de très loin. Forgé par des années d’entraînement et de courses cyclistes, son corps d’athlète lui permet, après seulement quelques mois d’expérience, de décrocher déjà quelques belles performances.
Fin octobre, il a remporté le 10 km diurne du trail d’Halloween de Saint-Divy, avant de boucler, début novembre, les 10 km de Taulé/Morlaix en 30 min 30.
"J’étais surpris du chrono en passant la ligne. C’est une grande satisfaction et de bon augure pour la suite. Je n’ai que 25 ans, je vais me donner les moyens de performer, et on verra ce que l’avenir me réserve"
Alan Boileau
À pied, moins de pression, que du plaisir
Si le Finistérien retrouve le goût de la performance, il apprécie aussi de courir sans pression.
"Pendant sept ans, dit-il, pour passer pro, et pour le rester, j’ai forcément subi beaucoup de stress. C’est parfois compliqué à vivre. Désormais, c’est donc juste du plaisir".
Alan Boileau sait qu’à priori, il ne fera pas de la course à pied son métier. Pour gagner sa vie, il compte dorénavant suivre des formations. Pourquoi pas dans le milieu médical, où il aimerait s'épanouir "en essayant de garder aussi un peu de temps pour courir". Avec un rêve à terme, s’aligner sur un marathon.