Des phoques ont été retrouvés décapités à Concarneau. La gendarmerie a lancé un appel à témoins pour en savoir plus. L'association Sea Shepherd propose de son côté d'offrir 10 000 euros à toute personne permettant d'identifier le ou les coupables.
"L'appel à témoins est une bonne chose" souligne le maréchal des logis-chef Gautier Paris, en charge de l'enquête après la découverte de phoques décapités à Concarneau. "De nombreux renseignements sont arrivés jusqu'à nous, nous sommes en train de faire le tri."
10 000 euros de récompense
L'ONG (organisation non gouvernementale) qui lutte pour la protection des océans Sea Shepherd a annoncé offrir une récompense de 10 000 euros à toute personne qui pourrait permettre d'identifier le ou les coupables. L'ONG a également pris contact avec la gendarmerie maritime de Concarneau et se portera partie civile, si l'auteur de ces décapitations est retrouvé.
Pourquoi une telle somme ?
"10 000 euros de récompense, c'est une grosse somme mais les enjeux sont importants. On est sur une espèce protégée" explique Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd. "Il faut motiver les gens qui ont des informations probantes, pour faire avancer l'enquête." L'ONG a déjà utilisé ce procédé notamment l'an dernier, après que plusieurs phoques aient été retrouvés mutilés, sur des plages du nord de la France, sur la côte d'Opale. Cela n'a malheureusement pas abouti. Selon Sea Shepherd, le procédé s'est déjà révélé efficace à l'étranger, comme en Asie où il a permis l'arrestation de braconniers de tortues.
"On parle de sévices graves et en France l'impunité règne à ce sujet" ajoute Lamya Essemlali. En 2013 à Dieppe, un pêcheur a été condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende après avoir tué un phoque.