Les analyses effectuées par deux laboratoires montrent que les 30 000 poissons de la pisciculture expérimentale de l'INRA sont morts par empoisonnement massif.
Dans la nuit du 16 au 17 septembre dernier, 30 000 poissons sont retrouvés morts dans la pisciulture expérimentale de l'INRA à Sizun dans le Finistère. Une hécatombe qui a décimé 90% de la population de poissons du site.
Après analyses par deux laboratoires indépendants, l'INRA annonçait hier que les poissons ont bel et bien été victimes d'un empoisonnement massif.
Dans son communiqué de presse le centre de recherche explique:
"L’analyse des échantillons d’eau n’a révélé aucune trace de pesticides, de chlore ou autres résidus chimiques permettant de déterminer la cause de la mortalité des poissons. Le renouvellement constant de l’eau des bassins de la pisciculture (900 m3/h) laissait cependant peu d’espoir de retrouver une quelconque trace de produit.
L’analyse des coupes histologiques de poissons a mis en évidence une nécrose tissulaire légère à modérée des branchies, des reins et du foie des poissons, qui serait due à un ou plusieurs produits toxiques, mais sans que le ou les substances à l’origine de la mort des poissons puissent être identifiées.
Il s’agit donc d’un empoisonnement massif dont l’origine malveillante est probable."
L'INRA précise que la reconstitution du cheptel expérimental est en cours. Deux à trois années seront cependant nécessaires pour que le site retrouve sa richesse patrimoniale.