La réunion entre une délégation des défenseurs de l'hôpital de Carhaix et l'agence régionale de santé, ce jeudi 14 septembre à Quimper, a tourné à une occupation des locaux vers midi. Durant plus de 4 heures, les manifestants ont retenu les représentants de l'ARS ainsi que la directrice du CHU de Brest et des journalistes. Le blocage a été levé en fin d'après-midi.
"On ne partira pas tant que l'on n'aura pas l'assurance de l'Etat que les urgences resteront ouvertes 24h sur 24". Ce jeudi 14 septembre, vers midi, à l'issue de la rencontre entre les défenseurs de l'hôpital de Carhaix et les représentants de l'agence régionale de santé (ARS), les manifestants ont décidé d'occuper les locaux.
Ils ont réussi à pénétrer dans la salle de réunion de l'antenne finistérienne de l'ARS à Quimper, où ils se trouvent toujours, selon notre consoeur de France 3 Bretagne, Gwenaëlle Bron.
La directrice de l'ARS, celle du CHU de Brest-Carhaix ainsi que six autres personnes sont retenues sur place. Tout comme les journalistes présents pour suivre cette manifestation. "On ne peut ni entrer ni sortir, indique Gwenaëlle Bron que nous avons également joint par téléphone. Nous sommes dans la salle de réunion, avec accès à un point d'eau. Les forces de l'ordre se trouvent devant l'entrée de l'ARS".
Cette rencontre entre l'ARS et une délégation d'une quinzaine de membres du comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix avait été programmée suite à la mobilisation du 7 septembre.
Les défenseurs de cet hôpital de proximité protestent contre la régulation des urgences fermées le soir et la nuit. L'ARS avait pourtant promis une réouverture totale du service au 1er septembre.
La rencontre de ce jeudi 14 septembre n'a abouti nulle part, selon la délégation qui a été reçue. Les manifestants, qui attendaient dehors, ont donc décidé de changer de braquet et d'occuper les locaux quimpérois de l'ARS. "Nous n'avons pas l'intention de bouger d'ici" disent-ils.
"Promesse non tenue"
Vers 17h, les manifestants ont quitté les lieux, sur un statu quo. Après 4 heures d'occupation, ils sont repartis sans qu'aucune sortie de crise n'ait été trouvée. "Aujourd'hui, on avait une demande claire : la réouverture des urgences 7 jours sur 7, 24h/24, explique Mathieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix. Et il y a une ARS, avec des rictus de sourire profondément agaçants, qui nous répond qu'elles ne sont pas fermées mais régulées. Réguler, ça veut dire que vous allez aux urgences, elles sont fermées et on vous demande de faire le 15. Un service qui n'accueille pas les patients, c'est un service fermé".
Vous vous cassez le bras à Carhaix, vous pouvez aller aux urgences entre 9h30 et 15h, alors choisissez bien l'heure pour vous cassez le bras
Mathieu GuillemotPorte-parole du comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix
Selon lui, l'ARS n'a pas tenu ses promesses. "L'ARS dit qu'elle a tenu ses promesses et que tout est revenu à la normale, mais non, c'est faux. On est loin de la normale. Aujourd'hui, vous vous cassez le bras à Carhaix, vous pouvez aller aux urgences entre 9h30 et 15h, alors choisissez bien l'heure pour vous cassez le bras" ironise le porte-parole du comité de vigilance.
De son côté, la directrice de l'ARS indique que "l'accès aux urgences la nuit se fait par un appel au 15 et la régulation. L'organisation retenue garantit la prise en charge de toutes les urgences vitales, précise Elise Noguerra. Le fonctionnement courant a repris en journée".
Un fonctionnement qui, selon les défenseurs de l'hôpital, se termine en réalité à 15h et non pas à 18h30. "On est en train de regarder l'organisation" affirme la directrice de l'ARS qui ajoute que "la continuité des services à Carhaix est assurée. L'organisation par régulation fonctionne" dit-elle, sans toutefois répondre clairement à la seule question posée par les Carhaisiens : les urgences de l'hôpital de Carhaix rouvriront-elles 24h/24.