La compagnie aérienne cherche à réduire ses coûts. Ce sont les petites lignes intérieures au pays qui lui coûtent le plus cher, n'étant pas rentables. Illustration à Quimper avec la ligne qui relie Paris-Orly, condamnée par AirFrance, maison-mère de Hop!.
Toujours des turbulences, sur la ligne aérienne Orly-Quimper. Le 4 février dernier, la direction d'AirFrance a annoncé que la compagnie se retirera de la gestion de la ligne le 2 septembre prochain. Pour le monde économique de Cornouaille c'est l'aberration.
Pourtant, le président de la République avait signé un pacte d'accessibilité entre l'État et la Région. Ce qui induit une aide financière pour que les compagnies aériennes continuent à entretenir les petites lignes.
Obligation de service public reconnue
D'autant plus que l'État français et l'Europe ont reconnu l'obligation de service public de l'aéroport quimpérois. Trois millions d'euros de subventions annuelles y sont liées ! Sauf qu'elle ne va entrer en vigueur que le 27 octobre, soit 55 jours plus tard que le 2 septembre.L'éventualité d'une suspension de deux mois est inconcevable pour les édiles quimpérois. La Chambre de commerce et d'industrie du Finistère (CCI) est vent-debout contre la décision de Hop!. Elle souhaite que la compagnie s'occupe de la liaison vers Orly jusqu'au 27 octobre, date de commencement de l'obligation.
Dans l'état actuel des choses, il ne resterait à Quimper que des liaisons saisonnières à traiter, pour seulement 27 salariés. Peu de chances que tous restent en poste quand 90% du trafic est à destination de Paris-Orly. En attendant, un appel d'offre est lancé pour trouver qui va remplacer Hop! dans la gestion de la ligne. Les compagnies ont jusqu'au 26 juin pour déposer leur candidature.
Le trafic de l'aéroport est pourtant en baisse, de 3,9% l'an dernier. Seuls 77.637 passagers ont passé la porte de l'aéroport en 2018, alors que celui de Brest, à une heure de route, en a vu passer 1,1 million.