Des petites touches de rose sur la cotte ou sur la veste de mer donnent comme un sérieux indice… Guy Cotten a lancé une tenue de pêche pour les femmes. Des vêtements plus adaptés aux formes féminines que les traditionnels pantalons et cirés jaunes. Une innovation qui a été présentée à Paris dans le cadre du salon Made in France.
Il y a quelques années, dans les années 1990, pour répondre à des demandes ponctuelles de femmes marins pêcheurs, Guy Cotten avait déjà tenté l’expérience de la création d’une tenue de mer pour les femmes. L’essai n’avait pas été très concluant. Mais les requêtes se poursuivant, une nouvelle tentative a été lancée… Et cette fois, la tenue a été remarquée par les femmes et par l’Élysée qui l’a présentée lors du salon Made in France.
Des tenues adaptées aux formes féminines
Derrière l’écran de son ordinateur, Léa Magreault, modéliste chez Guy Cotten n’en revient toujours pas. La tenue de pêche sous les lustres et les boiseries dorées… La jeune femme a redessiné la cotte et la veste pour l’adapter aux volumes du corps de la femme. "Il fallait que ce soit plus large au niveau des hanches et de la poitrine."
"Mais historiquement, il n’y a pas beaucoup de modèles femmes, donc on partait pratiquement de zéro. On a fait les essayages sur nous, des grandes, des plus petites… "
Le résultat est maintenant en production dans l’atelier de Trégunc dans le Finistère. "Les vêtements ont tous les avantages de la tenue homme, décrit Nadine Bertholom – Cotten, PDG de la société Guy Cotten, qui fête cette année ses 60 ans, mais ils sont retaillés pour que les femmes soient à l’aise. Autrefois, elles s’arrangeaient avec les vêtements des hommes, maintenant, elles ont les leurs et c’est quand même plus pratique, elles ont parfois besoin de faire des mouvements amples."
Un marché de niche, mais une grande niche
Le marché reste restreint, mais il répond à une demande des professionnelles de plus en plus nombreuses. "Il y a évidemment les femmes marins pêcheurs, cite Nadine Bertholom – Cotten, mais il y a aussi toutes celles qui œuvrent à la débarque de la pêche, à la transformation ou dans les poissonneries et celles qui travaillent dans le secteur de l’ostréiculture ou de la mytiliculture."
"Aujourd’hui, 40% des ventes se font à l’export. Le produit est très bien perçu en France, mais aussi aux USA et en Europe du Nord détaille Nadine Bertholom – Cotten. C’est un produit auquel on croit."
Les poissons n’ont qu’à bien se tenir…
(Avec G. Bron)