Tentative d'incendie au domicile de Richard Ferrand : les réactions de soutien suite à ces intimidations "inadmissibles"

Vendredi 8 février, le domicile privé finistérien du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a fait l'objet d'une tentative d'incendie volontaire. Un acte largement condamné par les politiques de tous bords, indignés.


"Rien ne légitime la violence ou l'intimidation à l'égard d'un élu de la République. Toute ma solidarité envers @RichardFerrand et ses proches", a réagi dès vendredi soir le président Emmanuel Macron sur Twitter.
Et le Président de la République est loin d'être le seul à s'indigner suite à cette tentative d'incendie dont l'origine criminelle ne fait pas de doute, "la gendarmerie nationale ayant découvert sur place une couverture, un résidu de pneumatique, et une torche artisanale imbibée de carburant" selon un communiqué de l'Assemblée nationale.  

Les membres du gouvernement

"Honte à ceux qui commettent de tels actes. Et soutien amical au Président de l'Assemblée nationale et à sa famille", a aussitôt réagi le Premier ministre Édouard Philippe, comme plusieurs autres membres du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a également fait part de sa solidarité en tweetant peu avant minuit: "Intimidations, menaces, incendies... Des actes indignes et odieux. Soutien à @RichardFerrand que je sais solide comme le granit breton". "Ceux qui intimident, menacent, agressent, vandalisent, brûlent, n'auront jamais le dernier mot en démocratie. Jamais. Nous sommes la République et nous les combattrons sans relâche", a commenté vendredi sur Twitter le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le ministre de la Transition écologique François de Rugy a fustigé une "dérive haineuse et violente insupportable". "La démocratie doit être plus forte que ces pulsions destructrices", a-t-il ajouté.
Lui-même avait eu il y a deux mois sa résidence secondaire sur l'île d'Ouessant taguée de slogans anti-gouvernementaux
 

Réaction indignée de l'opposition

L'opposition s'est également émue, à l'image de la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, laquelle a exprimé son "soutien total" au président de l'Assemblée nationale face à cet "acte extrêmement grave et totalement inadmissible". La réaction du patron du PS Olivier Faure a été plus nuancée et commentée sur Twitter.  Laurent Wauquiez, le chef de file des Républicains, a dénoncé un acte "honteux et consternant". "Rien ne justifie les menaces et les violences contre les représentants de notre Nation" a-t-il ajouté.


Les réactions en Bretagne

En Bretagne, les réactions n'ont pas manqué également, pour dénoncer cet acte considéré comme "une agression sur un élu de la République et sa famille" comme l'écrit le socialiste Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional de Bretagne. De même, le député (Modem) finistérien de Quimperlé-Concarneau, Erwan Balanant, estime que "rien ne peut justifier ni cet acte inadmissible, ni les commentaires haineux qui suivent". De son coté, Gilles Pennelle, le chef de file du Rassemblement National dans la région, condamne "fermement" cet acte "inadmissible". Son adversaire sur la 6e circonscription du Finistère, l'apparenté divers gauche et régionaliste Christian Troadec, maire de Carhaix, a qualifié cette tentative d'incendie, d' "inaceptable et intolérable".


Plusieurs députés ciblés dernièrement

Cette tentative d'incendie au domicile breton du président de l'assemblée nationale n'est pas la première de ces dernières semaines. Plusieurs domiciles et permanences d’élus de la majorité présidentielle ont été dégradés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes en novembre et certains d’entre eux ont fait l’objet de menaces. De source parlementaire, une cinquantaine de députés ont été visés ces dernières semaines.

Début janvier, le député LREM de l’Eure Bruno Questel avait porté plainte après avoir reçu, comme trois de ses collègues, un courrier de menaces de mort, quelques semaines après des coups de feu tirés avec des fusils de chasse devant son domicile et d’une "tentative d’intimidation de 40 Gilets jaunes".

Quelques jours plus tôt, les permanences des députés LREM de la Vienne Sacha Houlié et de Paris Olivia Grégoire avaient été visées. Juste avant Noël, la devanture de la permanence du député LREM des Deux-Sèvres Guillaume Chiche avait déjà été dégradée et le bureau du député LREM de l’Hérault Philippe Huppé avait été tagué. De même pour la permanence à Libourne (Gironde) du député LREM de Gironde Florent Boudié, le 31 décembre.

En Bretagne, début décembre 2018, la maison de vacances du ministre de la transition écologique François De Rugy sur Ouessant était taguée avec, entre autres, les inscriptions "Gilet jaune", "Vendu", "Voleur".

Début janvier, c'était la permanence parlementaire du député LREM Didier Le Gac qui était vandalisée à Saint-Renan près de Brest. 
 
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