Vidéo de L214 dans un élevage de Pouldreuzic (29) : "pas de cadavres de porcs"

Suite à la diffusion d'une vidéo de l'association L214, épinglant un élevage de porcs du Finistère, la préfecture a indiqué hier soir que "la présence d'aucun cadavre de porc n'a été constatée" mais que "des non-conformités sérieuses ont été relevées".

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La préfecture du Finistère a fait savoir jeudi soir dans un communiqué que "l'élevage fera l'objet d'un suivi attentif par les services vétérinaires" et que "l'administration s'assurera d'un retour rapide de la situation à la normale". Quelques heures après la diffusion par l'association L214, d'une vidéo mettant en cause les conditions d'élevage dans une porcherie de Pouldreuzic dans le Finistère, la préfecture a fait savoir que les services de l'Etat n'avaient pas constaté la présence de cadavre de porc mais avaient relevé "des non-conformités sérieuses".


Un jeune exploitant pour 130 truies et plus d'un millier de porcs

Sur place, l'éleveur, âgé de 29 ans, s'est dit "anéanti", avant de refuser de répondre aux questions des journalistes. Son exploitation compte 130 truies et dispose de 80 hectares, selon un communiqué du groupement de porcs Triskalia, dont l'éleveur est adhérent. Cet agriculteur "s'est installé, en 2013, en pleine période de crise porcine,
en rachetant un élevage à un éleveur partant à la retraite
", souligne Triskalia.

"L'éleveur a fait le choix de travailler seul sur l'exploitation, sans embaucher de salarié, afin de limiter les charges", poursuit le groupement qui qualifie la situation montrée dans la vidéo de L214 "d'exceptionnelle".

Au plan national, l'interprofession du porc Inaporc, la Fédération nationale porcine (éleveurs) et le réseau Coop de France se sont exprimés jeudi soir dans un communiqué
commun reconnaissant des images "choquantes", aussi bien "pour le public" que "pour les éleveurs" et la "filière porcine".

Tous trois suggèrent qu'elles témoignent d'une situation "de détresse" de l'éleveur, qu'il était important de "repérer" pour pouvoir "l'accompagner". "A la vue des toiles d'araignées, et de la situation d'abandon de l'élevage, on voit bien qu'il n'y a pas eu de passage d'homme depuis longtemps", souligne Gilles Pecastaing, secrétaire-général de la FNP. "Dans l'élevage porcin comme ailleurs, il y a parfois des gens qui lâchent l'affaire, car ils sont en dépression", a-t-il déclaré à l'AFP. "Avec une caméra qui entre par effraction chez une personne malade, on peut tout amplifier, tout déformer", a-t-il ajouté.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information