Avec les beaux jours, les adeptes du kayak de mer sont de plus en nombreux. Avec 2 700 km de côtes, la Bretagne est un magnifique terrain de jeu. En respectant les consignes de sécurité et en étudiant la météo, on peut s’amuser, que l’on soit un sportif endurant ou un débutant motivé.
Nous avons suivi un groupe de kayakistes amateurs du côté des Étocs à Penmarc’h. Ce dimanche matin, il fait beau et une petite brise souffle. Ils sont neuf adultes et enfants, dont beaucoup ont déjà pratiqué le kayak de mer. Encadré par Bernard Moulin, le président de l’association Bretagne Aventure, les voilà partis pour une heure d’effort.
À la rencontre des phoques
Le site, très poissonneux abrite une colonie de phoques gris. A un mille de la plage, de gros rochers sortent de l’eau et à marée basse, les mammifères marins viennent y faire la sieste.Les kayaks avancent groupés et avant d’atteindre les Étocs, Bernard Moulin, rappelle les consignes : "Nous arrivons chez les phoques! C’est leur territoire, pas le vôtre. Approchez-vous doucement, sans bruit et surtout n’arrivez pas de face. Il faut les contourner, doucement. Si vous ne les dérangez pas, ils ne bougeront pas. Il faut les respecter".
En silence, les kayaks glissent entre les rochers. Le site est grandiose. Les eaux sont claires et l’on perçoit de grandes laminaires,
éclairées sous la surface par les rayons du soleil. Il faut à peine quelques minutes pour apercevoir une petite tête. Puis une deuxième….les jeunes phoques surtout, sont curieux.
"C’est incroyable, commente Dominique, qui pratique le kayak depuis plusieurs années. On se demande qui cherche l’autre. Une fois, un jeune phoque a sauté à l’avant de mon kayak". Et moi de lui demander : "Vous n’avez pas eu peur ?". "Non, quand on vient en kayak, on n’est pas agressif. J’ai expérimenté de nombreux sports nautiques et c’est vraiment le moyen qui permet la rencontre avec les animaux".
Le régal des paysages
Après une pause pique-nique sur les rochers, "le restaurant avec vue à 360 degrés sur la mer" comme dit Bernard Moulin, le groupe repart. A marée basse, les embarcations font le tour des cailloux. Les phoques sont bien là, comme si nous avions rendez-vous. Ils sont trois posés à fleur d’eau, faisant mine de somnoler. Du coin de l’œil, ils nous surveillent. Tant qu’on respecte la bonne distance, ils ne bougent pas d’une moustache.