Le gazoduc "Bretagne sud", un chantier hors norme pour aider la Bretagne à réduire sa dépendance énergétique

Dans le Finistère et le Morbihan, le chantier du gazoduc "Bretagne sud" est entré dans sa dernière phase. Lancé par GRT Gaz, long de 98 km, il doit relier Pleyben à Pluvigner et permettre de sécuriser l’alimentation électrique en Bretagne. Sa mise en service est prévue en novembre prochain. 

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Le 1er mars a débuté la dernière phase du titanesque chantier du gazoduc Bretagne sud. Après 6 mois de travaux préparatoires, il s’agit maintenant de poser les tuyaux qui relieront les 98 km qui séparent Pleyben dans le Finistère à Pluvigner dans le Morbihan. 

Deux ans de concertations

Au total, 7 000 tubes seront soudés les uns aux autres et enterrés. Les canalisations traverseront 18 communes, mais aussi 900 parcelles agricoles ou forestières, ce qui pour GRT Gaz aura nécessité deux ans de concertations. "On a rencontré les associations, les collectivités, les exploitants agricoles pour essayer de trouver le tracé de moindre impact. L’objectif, c’est que quand on s’en va, tout soit comme avant", confirme Amaury Mazon, délégué territorial pour GRT Gaz.

Parmi les exploitants impactés, Cécile Penvern est éleveuse de chevaux à Berné. Le gazoduc traverse une partie de ses pâturages qui pendant un à deux ans seront inutilisables. En contrepartie, des compensations financières lui seront versées.

"On a touché une partie, et en plus, on a un dédommagement par rapport au bois qui a été coupé et à la perte de culture. Et GTR Gaz a loué un champ qu’ils ont clôturé pour qu’on puisse y mettre notre troupeau", confirme-t-elle. 

 

Accompagner la production de biométhane

Une fois mis en service, le gazoduc doit permettre de renforcer et de sécuriser la distribution de gaz en Bretagne. D’accompagner aussi le développement de méthaniseurs. De 1, en 2015, le nombre de sites produisant du biométhane est passé à 28. 124 sont d’ores et déjà en projet. 

"La consommation de gaz a augmenté ces dernières années, notamment liée à l’activité industrielle et à l’activité des maraîchers qui ont recours à la cogénération. Et il y a le projet de central à gaz de Landivisiau qu’il faudra alimenter en gaz pour sécuriser l’alimentation électrique de la Bretagne. Donc ce chantier est indispensable", assure Amaury Mazon. 

Le coût du chantier est estimé à 130 millions d’euros et aura généré 650 emplois. La fin des travaux est prévue en juillet pour une mise en service au mois de novembre prochain. 

 

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