La loi de décentralisation prévoit qu'une grande partie des 83 ports bretons vont passer dans le giron de la région à partir du 1er janvier 2017. Certains secteurs se réjouissent de ce changement, à l'image de celui de la réparation navale.
En mars dernier, la région Bretagne avait annoncé son intention de "reprendre l'ensemble des 83 ports départementaux" dans le cadre de la loi portant sur la "Nouvelle Organisation Territoriale de la République" (loi NOTRe).
Elle prévoit que "la propriété, l’aménagement, l’entretien et la gestion de ports actuellement pris en charge par un Département doivent être transférés à une autre collectivité au plus tard le 1er janvier 2017".
Aberrations économiques
Au port de Concarneau, cette nouvelle organisation territoriale est accueillie favorablement par les acteurs de la réparation navale. Pour Pascal Piriou, président de l'Interprofession du port de Concarneau, "que ce soit à Concarneau, à Lorient ou à Brest, si l’on fait des investissements sans se préoccuper des conséquences sur les autres ports, on risque une catastrophe économique, lance-t-il. Il faut donc une autorité avec un peu de hauteur pour arbitrer."
Le département du Finistère va toutefois garder la main sur la partie pêche et plaisance du port. Une collaboration entre la région et le département qui effraie certains acteurs locaux. Le département assure, par la voix de Michaël Quernez, vice-président du conseil départemental, que "cela va permettre des redoublements d’énergie".
Réparation navale
La réparation navale est un des secteurs à se réjouir le plus de cette nouvelle organisation. Parfois, les entreprises de réparation navale se voyaient obligées de refuser des clients, faute de place.
"Au quotidien, on souhaite oublier [les frontières entre les départements] et faire en sorte qu’on ait une place portuaire de réparation navale qui soit Bretagne sud sur un axe Concarneau-Lorient", conclut Pascal Piriou, président de l'Interprofession du port de Concarneau.