Avant la grève de la fonction publique de ce mardi 10 octobre, au delà des revendications catégorielles, l'état d'esprit des fonctionnaires, finances, hôpital, éducation, exprime la même frustration de ne plus pouvoir remplir sa tâche envers le citoyen.
Bien sûr, il y a les intérêts catégoriels, le point d'indice, presque gelé, les postes supprimés, ou encore l'avancement qui n'avance plus ; mais chez les agents de l'Etat rencontrés, c'est d'abord la frustration de ne pas être à la hauteur de la tâche, qui s'exprime.
L'hôpital, l'éducation... pour la défense du service public
A l'hôpital, surtout psychiatrique, moins de postes, c'est tout de suite moins de temps pour le destinataire de ce service public, le patient.
L'éducation aussi souffre, au point que ses cadres montent au créneau. A peine lancées, avant même d'être évaluées, les récentes réformes majeures sont abandonnées ; les investissements, le travail consenti, ne sont donc guère valorisés.
Ce mardi 10 octobre, d'une façon ou d'une autre, ces fonctionnaires exprimeront leurs désaccords avec la politique d'un gouvernement, qui ne semble pas partager les mêmes conceptions du service public.
Le reportage à Rennes de Thierry Bréhier et Jean-Michel Piron
Le reportage à Rennes de Thierry Bréhier et Jean-Michel Piron - Interviews : Hervé Couvert, CGT Finances Publiques - Jacques Mény, SUD Santé Sociaux - Jean Desmares, CGT personnels de direction de l'Education Nationale