Haïti : Les pompiers costarmoricains en pleine action

Les neuf secouristes (dont quatre Bretons) partis jeudi 13 octobre à la suite de l'ouragan Matthew sont bien arrivés sur l'ile d'Haïti et ont commencé les opérations de sauvetage sur place. Pas une mince affaire tant les dégats sont importants.

L'ouragan Matthew a tout ravagé sur son passage et la Perle des Antilles n'a pas échappé à la règle. "Une région dévastée et des paysages meurtris."  Voilà ce qu'avaient sous les yeux les neuf secouristes français dès leur atterrissage à Port aux Princes jeudi dernier. Pas l’idéal pour se déplacer. "Ils ont fait le trajet jusqu’à Jeremie en minibus, ça a pris un temps fou" regrette le docteur Nadia Georges, présidente de l’association PICA (Pompier international des Côtes d’Armor).

L'eau en priorité

Une fois sur place, les secouristes se sont immédiatement rendu utiles et ont très vite ré-ouvert le dispensaire de la ville, jusque-là fermé faute de personnel. Ce premier problème évacué, il a ensuite fallu apporter les soins à la population. Une tâche déjà très difficile qui pourrait devenir presque impossible  : l’ouragan a rendu l’eau impropre à la consommation et une épidémie de choléra menace la population. Pour l'éviter, une seule solution : rendre l’eau à nouveau potable. "Notre équipe tente donc de se rendre dans les villages alentours avec une machine à potabiliser l’eau."



Un travail colossal  qui n’aurait pas été possible sans une bonne cohabitation entre les ONG et les autorités locales. "La coordination entre les équipes se passe très bien," explique Nadia Georges. "Nous avons été accueillis par l’AMAGA (Association des Maires de la Grand Anse) qui a déjà des relations avec le Conseil général des Côtes d’Armor. Ça a facilité les choses" continue-t-elle. Malgré tout, il reste encore beaucoup à faire. Trop pour une seule équipe. "Les Costarmoricains sont bénévoles et ont dû prendre des congés pour se rendre sur place. Ils ne peuvent pas rester plus de 15 jours,"  explique le docteur.

Une deuxième équipe envoyée sur place

"On a donc décidé d’envoyer une deuxième équipe qui partira en fin de semaine pour être présents 15 jours de plus."  Mais ce genre d’action coûte cher et l’association ne dispose pas de ressources illimitées. "L’envoie de la première équipe nous a coûté 10 000 euros alors que la collecte de fonds ne nous en a rapporté que 1 000. Ce n’est pas suffisant" regrette Laurence Le Bail, la trésorière de l’association.


Retrouvez le reportagne tourné juste avant leur départ.

Une aide exceptionnelle de la région

L'envoie d'une aide de 100 000 euros par la région Bretagne sera décidé lors de la prochaine réunion de la Commission Permanente le 24 octobre