Ce vendredi 5 mars s'ouvre le sommet du G7 des ministres des Affaires Étrangères. La ville se transforme pendant deux jours pour sécuriser ces invités prestigieux et permettre leurs réunions. Mais qui sont les ministres participants ?

Un sommet en Bretagne, comme par hasard. Le ministre des Affaires Étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a convié ses homologues à Dinard. La station balnéaire, connue et réputée depuis le milieu du XIXe siècle, est une place de choix pour organiser le sommet préparatoire au vrai G7 avec les chefs d'État, qui se tiendra fin août à Biarritz.
Le Groupe des Sept (G7) représente les sept pays détenant environ les deux tiers de la richesse nette mondiale.

Notre ministre, breton, a semble-t-il pesé pour organiser ce rendez-vous dans sa région natale, et son fief politique. Si ce dernier est bien connu des Français, ce n'est pas le cas de ses homologues, dont certains ont obtenu leur ministère récemment.
 

Mike Pompeo absent, remplacé par son adjoint

Pour certains pays membres du G7, leur gouvernement a été remanié depuis le dernier sommet en juin 2018. Ce sont donc de nouvelles têtes qui ont fait leur apparition à Dinard.
 C'est notamment le cas de la Grande-Bretagne. Jeremy Hunt est le nouveau secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Commonwealth. Il a remplacé Boris Johnson le 9 juillet 2018, quand celui-ci a démissionné car étant en désaccord avec la conduite du Brexit menée par Theresa May.
Issu de l'aristocratie britannique, Jeremy Hunt est le fils d'un amiral de la Royal Navy. Cet homme de 52 ans a auparavant obtenu les portefeuilles de la Culture et des Sports entre 2010 et 2012, puis il est devenu secrétaire d'État à la Santé. Il a notamment tenté une réforme controversée sur le salaire des médecins britanniques, qui a provoqué des grèves outre Manche.
 Autre nouvelle tête dans les gouvernements du G7, celle de l'Italien Enzo Moavero Milanesi. Arrivé au ministère des Affaires Étrangères le 1er juin dernier, une semaine avant le 44e sommet du G7 en juin 2018 au Canada. Cet avocat de carrière a une grande connaissance de l'Europe, il a effectué une partie de ses études au Collège d'Europe de  Bruges. Professionnellement, il a été juge du Tribunal de première instance auprès de la Cour de justice de l'Union européenne à Luxembourg et a collaboré avec la  Commission européenne. Il a commencé sa vie politique en étant ministre pour les Affaires européennes entre 2011 et 2014 avant de retrouver le portefeuille des Affaires Étrangères quatre ans plus tard.
 Outre-Rhin, c'est Heiko Maas qui est en charge de la diplomatie allemande. Il est arrivé à ce poste récemment. Il a commencé sa carrière politique dans sa Sarre natale (région frontalière de la France) en y étant notamment ministre de l'Environnement. Au niveau fédéral, il a fait ses armes au sein du parti Social-Démocrate. L'Allemagne ayant un système parlementaire, la coalition formée avec le CDU d'Angela Merkel en 2013 le place au Ministère de la Justice le 17 décembre de la même année. Il va laisser ce portefeuille pour celui des Affaires Étrangères le 14 mars 2018.
 Une absence particulièrement remarquée lors de ce sommet des ministres celle de Mike Pompeo, secrétaire d'État (équivalent du Ministère des Affaires Étrangères) américain en charge depuis le 26 avril dernier. La Maison Blanche n'a pas donné d'explications sur les raisons de cette absence. Quoiqu'il en soit, Mike Pompeo est remplacé à Dinard par son adjoint : John J. Sullivan. Cet illustre inconnu de 59 ans avait obtenu l'intérim du Secrétariat d'État entre le 1er et le 26 avril, le temps pour Mike Pompeo de remplacer Rex Tillerson, évincé par Donald Trump.
Durant sa vie politique, il est passé par le Département au Commerce des États-Unis entre 2007 et 2009 à la fin du deuxième mandat de George W. Bush.
 La seule femme présente à ce sommet représente le Canada. Chrystia Freeland est la 12e ministre canadienne des Affaires étrangères depuis le 10 janvier 2017, après avoir été ministre du Commerce, pendant un an. Née dans la province d'Alberta, elle débuta sa vie professionnelle dans le journalisme, écrivant pour de grands titres comme le Financial Times britannique. Sa vie politique commence en 2015 quand elle est élue pour la première fois députée de Toronto en 2013, puis réélue en 2015 sous la bannière du parti Libéral, celui du Premier Ministre Justin Trudeau.
 Enfin, le Japon est représenté par Tarō Kōno. Cet homme de 56 ans est ministre des Affaires Étrangères depuis août 2017 au pays du Soleil Levant. Il a effectué des études en Politique aux États-Unis au début des années 1980, où il a d'ailleurs participé aux campagnes électorales de certains hommes politiques américains.
Son retour au Japon est marqué par sa première élection à la Chambre des Représentants en 1996 sous l'étiquette du Parti Libéral Démocrate, à seulement 33 ans. Il rentre au troisième gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe en 2015. En tant que ministre de l'Intérieur alors, il avait en charge la sécurité du sommet du G7 de 2016 par exemple.
 

Des mesures de sécurité exceptionnelles

La venue de ces invités exceptionnels bouleverse le quotidien de la petite cité balnéaire. Plus de 1.000 policiers sont déployés en ville, des caméras de vidéo-surveillance ont été installées. Un dispositif impressionnant pour les sept ministres, leurs équipes soit quelque 1000 personnes et plus de 500 journalistes du monde entier pour couvrir l'événement. 
 

Jean-Yves Le Drian accueille les ministres étrangers sur ses terres d'origine, lui étant natif de Lorient. Après ces deux jours, relevant de ses obligations ministérielles, il lancera dimanche 7 avril son mouvement "Les Progressistes bretons, Breizh Lab." à Ploufragan. Un think-thank destiné à réfléchir sur la démocratie directe en Bretagne notamment.

 
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