"Il existe un tabou autour de ce cancer qui touche à l'intime". Des associations lancent une campagne de sensibilisation au cancer gynécologique de l'endomètre

Il s'agit du cancer gynécologique le plus fréquent: une campagne de sensibilisation au cancer de l'endomètre - la muqueuse de l'utérus - va être lancée par des associations de patientes et des médecins. Le professeur Lavoué, du CHU de Rennes, en est l'un des promoteurs.

Le cancer de l'endomètre, la muqueuse de l'utérus, touche chaque année plus de 8.000 femmes et cause la mort de 1.500 patientes, selon des données de l'Institut national du cancer (Inca). 
Pourtant, cette maladie "n'est pas connue du grand public", déplore Vincent Lavoué, gynécologue obstétricien au CHU de Rennes, présent à la conférence de presse organisée dans le cadre du congrès Pari(s) Santé Femmes ce jeudi 13 juin.

Consulter même après la ménopause


La moyenne d'âge des femmes touchées par ce cancer est de 69 ans. Il survient majoritairement après la ménopause, "une période où les femmes arrêtent les suivis gynécologiques, ce qui a pour conséquence une prise en charge tardive", détaille Vincent Lavoué. 
"Au même titre qu'on va régulièrement chez le dentiste à tout âge, il faut continuer à consulter son gynécologue, même quand on pense ne plus en avoir besoin", ajoute Coralie Marjollet, présidente de l'association Imagyn (Initiative des malades atteintes de cancers gynécologiques). 
Il est donc impératif de consulter son gynécologue "dès l'apparition de saignements après la ménopause", précise Vincent Lavoué, car "plus le cancer est détecté à un stade précoce, meilleur est le pronostic". Les traitements sont également moins lourds et moins invasifs qu'à un stade développé de la maladie. 

Il est nécessaire de libérer la parole et de sensibiliser

Laure Guéroult Accolas, Mon réseau cancer


"Les principaux facteurs de risque sont le surpoids, le vieillissement, le diabète, les antécédents familiaux de cancer de l'endomètre, un syndrome de Lynch, ainsi qu'une surexposition aux oestrogènes", explique le professeur Martin Koskas, gynécologue obstétricien à l'hôpital Bichat, à Paris.
"Pour les patientes, c'est d'autant plus difficile qu'il existe un tabou autour de ce cancer qui touche à l'intime. Il est nécessaire de libérer la parole et de sensibiliser", affirme Laure Guéroult Accolas, fondatrice de Mon réseau cancer gynéco, un réseau social qui facilite le quotidien des patientes et de leurs proches face au cancer.

La campagne de sensibilisation viendra appuyer Septembre Turquoise, le mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques.

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