Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, se dit "satisfaite" des propositions du gouvernement sur les distances minimales entre habitations et zones d'épandage de pesticides. Elle assure "faire confiance aux scientifiques" en la matière.
"Nous sommes satisfaits de voir que ce n'est pas 150 mètres" qui ont été retenus par le gouvernement, a déclaré la présidente du principal syndicat agricole à la veille de l'ouverture du Space à Rennes."Nous faisons confiance aux scientifiques qui ont dit que la préconisation, c'était 5 à 10 mètres selon les cultures", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse à Romillé (Ille-et-Vilaine)
Le gouvernement a indiqué samedi qu'il allait proposer de fixer à 5 ou 10 mètres, selon le type de culture, la distance minimale entre les habitations et les zones d'épandage de produits phytosanitaires, suivant les recommandations scientifiques de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
"Ce qui est important, c'est que le riverain soit protégé..."
Le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) Daniel Cueff a lui pris en mai un arrêté très médiatisé, suspendu par la justice, interdisant l'utilisation de pesticides à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d'habitation ou professionnel.
"Avec les chartes avec les riverains, au cas par cas, on est capable de revenir à 3 mètres voire même moins si on est capable de montrer que le riverain est protégé", a poursuivi Mme Lambert.
"Qu'est-ce qui est important? La distance ou le riverain? Ce qui est important c'est que le riverain soit protégé", a-t-elle affirmé. "Mon voisin a une haie, un mur, je peux m'approcher au plus près de chez lui. Ce n'est pas une question de distance, c'est une question de pratique", a développé la responsable syndicale.