Aux Trans Musicales de Rennes, l'avant-garde française et mondiale en avant-première

Une vague pop française en force animera à partir de mercredi la 38e édition des Trans Musicales de Rennes, où il sera comme toujours question d'exotisme et éclectisme musicaux, entre post punk chinois, electronica iranienne, soul portugaise ou hip hop islandais. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le festival breton, qui se tient jusqu'à dimanche soir, n'a de cesse depuis sa création en 1979 de dénicher les talents de demain. "On n'a jamais lâché ce fil qui est notre ADN", affirme la co-directrice Béatrice Macé. "Beaucoup de groupes passés chez nous sont ensuite devenus célèbres, ça valide notre quête de curiosité." A ce jeu de piste, de petites salles en modestes scènes, Jean-Louis Brossard, le programmateur historique des Trans, a rarement manqué de flair. Il peut se targuer d'avoir offert leur première grande scène française à nombres d'artistes devenus incontournables: Etienne Daho, Noir Désir, Björk, Nirvana, IAM, The Chemical Brothers, Daft Punk, LCD Soundsystem, Stromae... 

Internet laisse à découvrir encore plus les artistes

"Youtube est aussi très utile, car parfois on n'a souvent que le disque des groupes. Or, on cherche des extraits live, car on veut les présenter sur scène. C'est important de voir s'il y a du charisme", explique Jean-Louis Brossard. Si des noms connus ont parfois dominé l'affiche, les Trans sont aujourd'hui recentrés sur la découverte. Cette année, seuls les Français Yuksek, qui promène depuis plus de dix ans sa disco-moderne, ou Fishbach, précédée d'une flatteuse réputation de Christophe au féminin, parlent aux initiés.

Au total, 103 groupes ou artistes solo (dont un tiers de femmes) sont attendus pour cette 38e édition, soit 20 de plus qu'en 2015. Preuve que l'exploration a été fructueuse. La France, contrairement aux précédentes éditions, se taille la part du lion puisqu'elle occupe la moitié du plateau. L'autre moitié rassemble 31 autres nationalités provenant de tous les continents. Enfin, 30% de ces artistes se produiront pour la première fois sur une scène française, tandis que 14% joueront pour la première fois en Europe.

Fishbach en vedette

Si l'on se réfère à la précieuse cartographie musicale établie par Thomas Lagarrigue, un passionné chargé de décrypter le style musical qui se cache derrière chaque artiste, une tendance forte se dégage avec un retour en force de la pop, du folk, du funk sous différentes déclinaisons. Parmi les attractions annoncées: la prometteuse Fishbach qui bénéficiera de la grande visibilité offerte par "l'Aire Libre". La jeune Ardennaise, repérée au dernier
Printemps de Bourges, aura la mission d'ouvrir le festival mercredi et défendra sa création originale cinq soirs durant, avec son univers 80's synthétique.


Dans son sillage, on peut d'ores et déjà citer le Toulousain Barbagallo, batteur de tournée de Tame Impala, qui présentera jeudi sa pop psychédélique, avant de pousser la porte du rock progressif, vendredi avec Aquaserge, groupe dont il est également membre. 

Autres Français à suivre: Metro Verlaine (post punk), Super Parquet (folk traditionnel auvergnat), Songe (R'n'B électronique), Octave Noire (pop orchestrale) ou encore Contrefaçon (électro-house). Venues de l'étranger, les révélations ne devraient pas manquer non plus. De Liev, jeune Belge de 17 ans installée en Bretagne qui défendra son blues pop, au duo suisse Hyperculte qui déversera sa dance punk, en passant par Marta Ren & The Groovelvets,
formation "classic soul" prouvant qu'il n'y pas que du fado au Portugal.


Plus aux antipodes, on pourra découvrir Stolen, six Chinois qui ont réalisé leur rêve de faire de la musique de Manchester comme Joy Division, Tsushimamire, un trio de Japonaises qui joue de l'indie rock, l'Egyptien Rozzma et sa bass music chaâbi, ou encore les douze jeunes femmes qui composent Reykjavikurdaetur et proposent du hip hop en islandais. 

Le groupe à ne pas rater ? Thomas Lagarrigue tranche et conseille HMLTD (pour Happy Meal LTD), mystérieux collectif londonien qui navigue entre le glam rock trash et le post punk: "Avec eux, on ne peut pas savoir comment ça va être, mais je pense qu'il faudra être là pour voir ça!"


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information