La fréquentation des Trans Musicales de Rennes, "record depuis 2012" selon les organisateurs, est restée inchangée pour l'édition 2015 alors qu'il s'agissait du premier festival musical organisé après les attentats parisiens du 13 novembre.
Au total, 32.000 festivaliers payants ont été recensés, soit exactement autant qu'en 2014, a indiqué la cofondatrice historique du festival, Béatrice Macé lors d'un point presse au coeur de la dernière soirée de ce festival à la jauge modeste mais défricheur crucial des musiques actuelles depuis 37 ans.
En incluant les nombreux concerts gratuits organisés par les "Trans", le chiffre monte à 60.000, un peu moins que les 64.000 de 2014, a ajouté Béatrice Macé. "Mais, par mesure d'économie, nous avions supprimé six propositions" par rapport à l'an passé, a-t-elle dit.
Des réservations en baisse juste après les attentats
"En novembre, nos locations partaient très bien mais à partir du 13 novembre, dès le lendemain, on a senti un tassement", a-t-elle indiqué. "Tout s'est rééquilibré cette semaine à partir de lundi", a-t-elle ajouté. Au parc des expositions où sont organisées les trois plus importantes soirées multiconcerts, la soirée de jeudi a attiré 4.600 personnes, celles de vendredi et samedi ont affiché complet, avec à chaque fois 13.600 personnes.La sécurité des spectacles vivant en question
Les mesures de sécurité renforcée rendues nécessaires par les attentats parisiens ont occasionné un surcoût de 40.000 euros pour le festival, a indiqué Béatrice Macé. "On entre peut-être dans une période où ces procédures vont ressembler à celles qui sont déjà en vigueur dans les aéroports ou les stades de foot", a-t-elle dit.Outre un fonds d'aide d'urgence de 4 millions d'euros mis en place dès le lendemain du 13 novembre, le président de la SACEM Jean-Noël Tronc, venu aux Trans Musicales
pour saluer le "symbole" de leur maintien malgré les risques sécuritaires, appelle de ses voeux l'organisation d'un audit national sur la sécurité des spectacles vivants pour évaluer les besoins en la matière.