La chanteuse ardennaise s'est fait offrir une carte blanche par Jean-Louis Brossard aux Transmusicales. Une opportunité, pour cette étoile filante de la pop française, d'étoffer son univers aux sonorités envoûtantes.
"On me disait souvent : vous avez dû beaucoup écouter Catherine Ringer ? Je répondais : c'est qui ?". Cette anecdote livrée par la vingtenaire Fishbach illustre bien cette propension, dans le business de la musique, à coller à tout prix des étiquettes.
C'est rassurant. D'autant que la chanteuse ardennaise aime à fouiller dans les sons des années 80, pour ensuite brouiller les pistes en empruntant des sentes pop, rock, voire punk.
De Catherine Ringer, donc, elle a cette voix un peu grave, ce regard fixe l'audience, cette présence envoûtante, féline. Mais pour l'artiste, point d'idoles ni d'héritage. "Je n'ai jamais cherché à la singer. Je me suis juste mis à chanter fort, car dans les Ardennes, les mecs, ils font du métal, ils mettent les amplis à fond, donc pour passer au-dessus, il faut y aller. Mais c'est une très belle comparaison" explique Flora Fishbach.
Jean-Louis Brossard, le programmateur emblématique des Trans, est tombé sous son charme l'an dernier. Une histoire à l'ancienne : un bar rue de Saint-Malo, un concert, et des copains musiciens rennais, les Superets. "Il est revenu me voir au Printemps de Bourges, et juste après il m'a proposé la création. J'ai fait whaou" raconte-t-elle.
Pour cette quinzaine à l'Aire Libre, elle a convoqué des amis pour l'accompagner sur scène, alors que d'habitude elle s'y livre seule, avec ses machines.
Elle nous promet un concert magnétique, quelques semaines avant la sortie de son premier album complet, A ta merci, en janvier.
A l'Aire Libre, du mercredi 30 novembre au samedi 3 décembre à 20h30, dimanche 4 décembre à 17h