Carnet de voyage, semaine 2 : au Groenland, les collégiens bretons débutent leurs observations scientifiques

Les collégiens de Chartres-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) attaquent leur deuxième semaine de séjour au Groenland ! Il nous racontent leurs premiers relevés scientifiques, leur tour en traîneau tiré par des chiens... et même l'observation d'une aurore boréale.

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Partis le 2 avril pour trois semaines sur les bords de la côte orientale du Groenland, les seize élèves du collège de Fontenay à Chartres-de-Bretagne abordent la seconde partie de leur aventure polaire.

Une partie de la classe est partie à la découverte du détroit de Scoresby (Scoresby sund en danois), le plus vaste fjord du monde, baptisé du nom de William Scoresby, explorateur écossais ayant réalisé les premières explorations scientifiques de cette région polaire au début du XIXe siècle.

Marcher sur la mer

Là, sur la banquise, les collégiens ont relevé du plancton, c'est-à-dire des animaux microscopiques présents dans l'eau de mer. "C'est la première fois que vous allez marcher sur l'eau !" prévient Vincent Hilaire, chef de Greenlandia, opération qui coordonne le séjour des jeunes Bretilliens, qui essaient alors tant bien que mal de garder l'équilibre debout sur l'épaisse couche de neige. 

Samuel a pu tester la luge pour la première fois. "C'est peut-être tout bête, mais ça ne m'était jamais arrivé avant, confie le collégien breton. Avant de venir au Groenland, j'avais l'habitude de dire « je suis glacé » quand j'avais froid. Maintenant, quand je dis ça, c'est que je suis VRAIMENT glacé."

Il faut comprendre que les environs d'Ittooqqoortoomiit, village où résident les Bretons, ont de quoi faire leur perdre tout repère. Les températures ne dépassent pas les -20°C et même emmitouflés, les collégiens ont "peur de perdre un doigt de pied, une phalange d’un doigt des mains", raconte Vincent Hilaire. Il incite les élèves à rester constamment en mouvement pour se réchauffer.

Les premiers doutes

C'est pendant cette semaine qui sont nés les premiers doutes : alors qu'une moitié des collégiens s'est adaptée au climat et est partante pour les sorties, l'autre semble manquer de motivation, souffrant probablement du manque de confort et de l'éloignement de leurs familles. En prenant le temps de dialoguer, l'équipe pédagogique a pu régler les divergences entre les jeunes.

La sortie en traîneau a cependant séduit tous les jeunes. Embarqués sur huit attelages tirés par des chiens, les collégiens de Chartres-de-Bretagne sont partis explorer la baie de Rosevinge où dérive un grand iceberg.

Bâtir des igloos

De retour à leur camp de base d'Ittoqqortoormiit, l'école Ejnar-Mikkelsen, les Français continuent à faire connaissance avec la société inuite. Les jeunes ont notamment construit ensemble des igloos.

"Les enfants ne construisent plus vraiment d’igloo de nos jours, observe Juulut, enseignant dans cette même école. C’est d’ailleurs la première fois aujourd’hui que certains de nos enfants construisent un igloo. De nos jours, ils sont davantage intéressés par la technologie, les téléphones, tout ce qui les retient à la maison, en fait."

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