Lundi 6 juin, en début de soirée, plusieurs personnes ont agressé un homme âgé de 15 ans, à bord d'un bus alors bondé d'usagers, place de la République à Rennes. Un agresseur a ensuite fait usage d'une arme à feu, blessant le mineur à la main. Une enquête est en cours.
Il est environ 20 heures lorsque les pompiers reçoivent un appel pour une personne blessée par arme à feu, place de la République, en plein centre-ville de Rennes, ce lundi 6 juin.
La victime, un homme âgé de 15 ans et domicilié à Rennes, se trouvait dans le bus 820 lorsqu'à l'arrêt République, six personnes seraient montées à bord et l'ont roué de coups, pour des raisons encore inconnues.
Le mineur aurait tenté de se défendre et l'un des agresseurs a fait usage d'une arme à feu.
L’un des agresseurs a également fait usage à plusieurs reprises d’une arme à feu touchant la victime, à une reprise, à la main. Elle se trouve à l’hôpital et n’a pu encore être auditionnée.
Philippe AstrucProcureur de la République de Rennes
Le parquet de Rennes précise que les circonstances de ces faits ainsi que leur mobile restent à préciser. Au matin de ce mercredi 8 juin, la victime n'a toujours pas été auditionnée.
Aucune interpellation pour le moment
La victime a été évacuée en urgence relative à l'hôpital Sud de Rennes. Les agresseurs, quant à eux, ont pris la fuite avant l'arrivée des secours.
Une enquête criminelle a été confiée à la Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Rennes et ouverte sous la qualification de "tentative d’homicide volontaire".
Les enquêteurs sont restés sur place jusqu'à environ 22 heures pour réaliser les constations, au niveau de l'arrêt République, situé rue de Nemours.
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L'émotion des conducteurs de bus
"Une patrouille de policiers municipaux, qui se trouvait à proximité, est arrivée immédiatement sur les lieux. Nos agents, dont je salue le sang-froid et la réactivité, ont pris en charge le conducteur du bus", précise Lénaïc Brièro, adjointe à la ville de Rennes, en charge de la sécurité.
Le conducteur du bus, choqué, a été transporté au CHU de Rennes. Âgé d'une vingtaine d'années, il a reçu sept jours d'arrêt de travail.
J'ai pu voir le conducteur. Il a su gérer sur le coup mais, une fois les faits passés, il était très choqué. Aujourd'hui, beaucoup de conducteurs sont inquiets et roulent la peur au ventre.
Christian DemayDélégué syndical CGT Keolis
Lundi soir, en apprenant cette nouvelle, une dizaine de conducteurs, sur les 21 alors en circulation, ont exercé leur droit de retrait. Vers 23h45, la direction a finalement pris la décision de faire revenir l'ensemble des bus au dépôt.
Une réaction jugée tardive par les syndicats. "La direction a caché ces faits pour que le réseau continue de rouler. Je trouve ça inadmissible ! On doit avoir immédiatement l'information lorsqu'un fait grave se produit. Le conducteur prend ensuite une décision personnelle par rapport à son droit de retrait", réagit Christian Demay.
