Depuis quelques quelques jours, des agressions violentes en chaine se succèdent dans les bus du réseau Star de Rennes. Les chauffeurs sont victimes d'une insécurité grandissante. Ce jeudi 5 mai, une réunion s'est tenue entre la direction et la CGT après le dépôt d'une alarme sociale. Le syndicat demande la mise en place d'une police des transports.
Près de 600 conducteurs sont affectés à la circulation des bus du réseau Star de Rennes, des employés qui se sentent de plus en plus menacés lors de leur mission sur les lignes qui desservent la ville, après une série d'agressions en cascade.
Des agressions violentes depuis la fin avril
Le 30 avril dernier en soirée, un bus de la ligne 13 qui circulait dans le quartier du Triangle a été visé par plusieurs coups de feu : pas de blessés mais des vitres brisées et des impacts sur le bus. Le mardi 3 mai, un conducteur de la ligne 9 était agressé physiquement rue de Nemours, près des Halles, en plein centre-ville. Touché au visage, l'arcade ouverte, une plainte a été déposée par la victime. Le lendemain, mercredi 4 mai, une contrôleuse était prise à partie par des jeunes, dont l'un a braqué une arme factice sur sa tempe.
Cette arme était factice, on l'a récupérée, mais la contrôleuse agressée ne le savait pas. Cela a provoqué une vive émotion chez nos collègues. Cela couvait. On rencontre de plus en plus d'incivilités. Au moindre retard de bus avec les usagers ou quand il y a des tensions avec les cyclistes.
Christian Demay, délégué CGT Kéolis Rennes
C'est pourquoi une alarme sociale a été déposé par différents syndicats pour demander des moyens pour la sécurité des salariés et des usagers sur le réseau Star.
Ce jeudi 5 mai, un CSE extraordinaire s'est tenu avec la direction sur le sujet. "Est-ce qu'on doit attendre qu'il y ait des blessés pour réagir ? "s'interroge le syndicaliste Christian Demay.
Sur les bus de nuit, on va demander à faire des arrêts au plus près des domiciles. Est-ce que l'insécurité est si grandissante pour qu'on en arrive à déposer les gens devant chez eux ? Il est temps de prendre des décisions, peut-être une police des transports, car ce n'est pas la mission des contrôleurs d'assurer la sécurité.
Christian Demay, délégué CGT Kéolis Rennes
Les syndicats demandent l'ouverture de discussions avec la Direction de Kéolis Rennes, les élus de la Métropole et la Préfecture pour obtenir des solutions. Jusqu'à la fin mai, la direction du réseau a déjà décidé un renfort d'agents de sécurité sur les lignes à risque et obtenu un renfort des contrôles de la police nationale si nécessaire.
Des agents de prévention, toujours en binôme, interviennent quotidiennement sur les pôles d'échange du centre-ville pour des missions de dialogue et de conciliation. Mais après ? Pour endiguer l'insécurité dans les bus, c'est une police des transports que les syndicats appellent de leur vœu. Une réunion devrait se tenir avec les différentes parties dans les jours à venir.