La demande de remise en liberté sous surveillance de l'ancien militant italien Vincenzo Vecchi examinée à Rennes

La cour d'appel de Rennes examinait ce 26 août la demande de remise en liberté de l'ex-altermondialiste italien Vincenzo Vecchi, arrêté en août en Bretagne en vertu de deux mandats d'arrêts européens, après huit ans passés dans la clandestinité.

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Réunie ce jeudi à huis clos, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a examiné sur le fond la demande présentée par les avocats de l'ancien militant italien le 22 août dernier.

Elle a fait état d'un rapport de faisabilité favorable pour une assignation à résidence avec bracelet électronique de l'Italien de 46 ans qui était présent à l'audience. Selon ce rapport des services pénitentiaires d'insertion et probation, Vecchi présente des garanties suffisantes en termes d'accueil, avec une perspective d'emploi déclaré dans une entreprise de construction.

L'avocat général a requis le rejet de la demande, estimant qu'il ne s'agirait là que de légaliser une situation de clandestinité. "Au fond on a toujours cette problématique de deux mandats d'arrêt". "Ce mandat d'arrêt est en cours et cette échéance doit être prise en compte", a-t-il souligné.

Selon l'avocate de Vincenzo Vecchi, maître Catherine Glon, les condamnations par la justice italienne auraient été déjà exécutées ou suspendues, ce qui devrait rendre caduques les demandes d'extradition de la France vers l'Italie.

Elle a plaidé les "difficultés à accéder aux procédures pénales italiennes", relevant que la justice italienne n'a pas répondu à la demande de supplément d'information présentée le 23 août, concernant la condamnation de Vecchi à 12 ans et demi de prison prononcée en 2009 à Gênes.


Après 18 ans de cavale, Vincenzo Vecchi avait été interpellé le 8 août dernier dans le Morbihan par la brigade nationale de recherche des fugitifs, sur le fondement de deux mandats d'arrêt européens délivrés par les procureurs de Milan et de Gênes. Il est depuis incarcéré à la prison de Vézin-le-Coquet.

Condamné en Italie à 12 ans et six mois de prison pour "dévastation et saccage" contre des biens lors du sommet du G8 à Gênes en 2001 et quatre ans notamment pour "port d'arme" lors d'une contre-manifestation contre l'extrême-droite à Milan en 2006, Vecchi vivait depuis huit ans dans une commune proche de Rochefort-en-Terre où il travaillait clandestinement comme peintre en bâtiment et occupait des responsabilités dans un bar associatif.
 


Rassemblés ce jeudi devant la cour d'appel, les membres du comité de soutien dénommé "Soutien Vincenzo" se montraient plutôt optimistes : "Tout est tellement fait en dépit du bon sens que ce serait hallucinant que ça ne fonctionne pas et qu'il ne soit pas libéré" a déclaré Leïla Abdel Kader.

La décision de la Cour sera rendue ce vendredi 27 septembre au Parlement.


Le reportage sur place de Thierry Bréhier et Jean-Michel Piron

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