Plusieurs centaines de salariés de SoLocal (Ex-Pages jaunes) vont devoir rembourser des trop perçus de salaires allant "jusqu'à 8000 euros", suite à des erreurs de logiciels informatiques, a-t-on appris de sources syndicales, confirmant des informations du quotidien Ouest France.
Selon Frédéric Gallois, délégué central de FO, qui cite "les chiffres de la direction", entre "750 et 850" salariés, tous commerciaux et ayant une part de rémunération variable", sont concernés par ces "trop perçus". "En règle générale, il s'agit de plusieurs centaines d'euros mais certains vont devoir rembourser jusqu'à 8 000 euros", échelonnés sur 12 mois, a précisé M. Gallois à l'AFP, une information confirmée par la CFE-CGC et le syndicat Autonome (rattaché à l'Unsa).
"Les salariés l'ont appris par mail ou courrier juste avant les vacances ; c'est le résultat d'erreurs à répétition depuis deux ans", a ajouté Alexandre Gamay de la CFE-CGC. "Pour les commerciaux sédentaires, les trop-perçus à rembourser peuvent être d'environ une centaine d'euros. Pour certains commerciaux cela peut aller jusqu'à 3000 ou 4000 euros", a confirmé Anne Labbé de FO, sur le site de Rennes.
Selon les syndicats, c'est "un problème d'interface entre les logiciels" de paie qui est à l'origine de ces erreurs de calcul portant sur les rémunérations et qui a engendré une "surévaluation des commissions, variables" touchées par les salariés concernés. "Une première erreur, portant sur le chômage partiel pendant le confinement et la crise sanitaire a été détectée en avril, puis la direction est remontée jusqu'en mars 2019, et a trouvé des erreurs suite à des congés maladie ou des arrêts maternité", a encore précisé M. Gallois.
Interrogé par l'AFP, le service de communication de l'entreprise a indiqué que la direction n'était "pas en mesure de répondre avant le 24 août, date de réouverture de l'entreprise après les congés d'été". Après être passé par des heures difficiles et des plans sociaux ces dernières années du fait de la fin des annuaires papiers, SoLocal, qui emploie 2800 personnes aujourd'hui, a perdu 140 millions d'euros de chiffre d'affaires en deux mois et demi, pendant le confinement, selon son directeur général, Éric Boustouller.
M. Boustouller, DG depuis octobre 2017, après avoir été pendant 12 ans l'un des dirigeants européens de Microsoft, cherche à transformer SoLocal en champion français du numérique, en s'appuyant sur la vaste clientèle de commerçants, artisans et petites entreprises héritée des Pages Jaunes.