Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont dévoilé leurs mascottes : un petit bonnet phrygien rouge avec un grand sourire. Ces peluches sont fabriquées en Chine pour la quasi-totalité, une petite partie sera produite à La Guerche-de-Bretagne, près de Vitré, en Ille-et-Vilaine.
La mascotte des JO 2024 de Paris a été présentée officiellement ce lundi 14 novembre. Des peluches rouges qui représentent un bonnet phrygien avec un grand sourire et des yeux bleu. Une cocarde est présente sur l'un des yeux sous la forme d'un petit ruban bleu blanc rouge.
8% des peluches fabriquées en France
Ces peluches sont fabriquées en Chine pour la quasi-totalité. Une partie sera produite en Bretagne, car le marché a été confié aux entreprises françaises Gispy et Doudou & Compagnie.
Doudou & Compagnie, qui fera 40% des mascottes produites en France, prévoit de produire 15% de son quota dans son usine à Guerche-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, qui s'agrandira pour l'occasion.
Pour cette partie de la production française, le rembourrage, l'assemblage, et la couture seront réalisés en Bretagne, mais les matières premières et les préparations des pièces détachées en Chine.
Au final, 8% des peluches devraient être fabriquées en France, a précisé le comité d'organisation (Cojo).
Le Cojo table sur deux millions d'exemplaires vendus, a indiqué Tony Estanguet, président de Paris 2024. Financièrement, cela représente "entre 20 et 25%" des revenus des produits sous licence dont elles seront l'élément phare.
Au total, les revenus dits de merchandising sont censés rapporter 127 millions d'euros, selon les chiffres du budget 2021 du comité d'organisation (Cojo).
La mascotte s'appelle La Phryge
La Phryge fait référence au bonnet phrygien, un des symboles de la France. Le bonnet phrygien est "connu dans le monde entier" et il est présent "dans l'art, dans les mairies, sur les timbres", a ajouté Tony Estanguet. "Phrygian cap is a symbol of liberty" ("le bonnet phrygien est un symbole de liberté", ndlr), explique le président de Paris 2024 aux télévisons internationales qui se pressent dans le hall du siège du Cojo à Saint-Denis.
Point d'animal cette fois, comme le panda qui a fait un tabac aux derniers JO d'hiver de Pékin.
On a eu envie de se démarquer et de ne pas choisir un animal mais un idéal
Tony Estanguet.
En choisissant le bonnet phrygien qui coiffe Marianne, le comité d'organisation a une nouvelle fois enfourché la rhétorique républicaine et révolutionnaire, comme il l'avait fait pour le tracé du marathon qui emprunte le trajet de la marche des femmes du 5 octobre 1789.
Ces derniers mois, les organisateurs ont expliqué qu'ils avaient consulté des historiens pour le "récit qu'ils construisent" autour des JO, également en vue de la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine, sur laquelle le comité mise beaucoup.
C'est ainsi qu'on peut voir défiler à toute vitesse, dans leur dernier clip, sur le slogan des JO, ("Ouvrons grand les Jeux"), l'histoire du XXe siècle cette fois-ci : Simone Veil à la tribune de l'Assemblée nationale ou encore aussi des étudiants lançant des pavés en mai 68, images glissées entre deux exploits sportifs.