La judokate Clarisse Agbegnenou a été choisie pour être porte-drapeau de la délégation française à Tokyo avec le gymnaste Samir Aït Saïd. Le 23 juillet, la rennaise mènera donc les athlètes français lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. Avant d'aller chercher l'or sur le tatami ?
Un judoka passe donc le drapeau à une judokate et un gymnaste. Cinq ans après Teddy Riner, la rennaise Clarisse Agbegnenou a été choisie parmi douze sportifs français pour porter le drapeau tricolore aux cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques de Tokyo, cet été. Elle formera un binôme avec Samir Aït Saïd, gravement blessé lors d'une épreuve de gymnastique aux Jeux de Rio.
La réaction de la sportive rennaise était très enthousiaste, lundi 5 juillet : "Pour plein d’athlètes, c’est déjà compliqué d’aller aux Jeux olympiques, or, pour être porte-drapeau, il faut déjà avoir fait les JO. Je suis très honorée car, en équipe de France, il y a pas mal de pépites."
« L’équipe de France a pas mal de pépites. Le choix était dur et je suis vraiment honorée que les Olympiens m’aient fait confiance.
— FranceOlympique (@FranceOlympique) July 5, 2021
Je ne sais pas, ils ont peut-être voté pour mon palmarès, ma personnalité, ma joie de vivre ? » Clarisse Agbegnenou, porte-drapeau ?? à Tokyo 2020. pic.twitter.com/IYAZASYGki
A l'issue de cette désignation par des représentants des délégations olympiques, la judokate de 28 ans posait avec son partenaire et les deux porte-drapeaux des Jeux paralympiques de Tokyo, Sandrine Martinet, également judokate, et Stéphane Houdet, comme le montre ce reportage de Tout le Sport.
?? Présentation des 4 grands champions sélectionnés en tant que porte-drapeaux de l’équipe de France pour Tokyo : Clarisse Agbegnenou @Gnougnou25, @samiraitsaid4, et pour les paralympiques @SMartinetJudo, et le tennisman @HoudetStephane ?? #ToutLeSport pic.twitter.com/0p3hM9bfZk
— France tv sport (@francetvsport) July 5, 2021
Née à Rennes en 1992
Clarisse Agbegnenou est née le 25 octobre 1992, à Rennes, mais c'est à Asnière qu'elle découvre le judo, avant d'intégrer, à 14 ans, le pôle France d'Orléans. Dans un portrait que lui consacrait les Echos en juin, ses proches racontent qu'elle "mourait d'ennui à l'école et pensait plus à se bagarrer à la récré qu'à travailler en classe. « C'est une vraie battante », se plaît à rappeler son père, né au Togo, véto de formation devenu ingénieur, qui l'a obligée à décrocher le bac malgré ses exploits sur les tatamis."
Depuis, la judokate a presque tout gagné en moins de 63 kg (poids mi-moyens) : en juin dernier, elle remportait les championnats du monde de Budapest. Sa cinquième couronne mondiale. Une performance soulignée dans l'article que le journal Le Monde consacre aux deux porte-drapeaux : "Clarisse Agbegnenou est plus gros palmarès du judo hexagonal au féminin, et a remporté l’argent à Rio."
Parfois comparée à son camarade masculin Teddy Riner, la judokate a également remporté l'Open de Doha en début d'année, face aux meilleures mondiales, qu'elle retrouvera sur les tatamis de Tokyo.
Très déçue du report des J.O l'an dernier à cause de la pandémie, Clarisse Agbegnenou est motivée comme jamais pour aller cherche la médaille qui lui manque : "J'ai beaucoup pleuré, j'avais besoin d'être seule. L'année dernière, j'étais sûre à 100% de gagner les Jeux", racontait-elle dans un portrait que lui consacrait LCI.
Le 28 juillet prochain à Tokyo, Clarisse a donc rendez-vous avec son rêve : devenir championne olympique. Quelques jours plus tôt, elle aura porté le drapeau tricolore devant les 2 milliards de téléspectateurs qui suivent habituellement la cérémonie d'ouverture des Jeux.