1500 personnes se sont rassemblées à Rennes pour l'emploi et les salaires. Une marche contre la loi "Sécurité globale" - interdite par la Préfecture - a ensuite été bloquée par les forces de l'ordre générant des affrontements. Sans gravité selon les pouvoirs publics.
D'abord c'est un premier rassemblement place Charles de Gaulle à Rennes contre la précarité, les licenciements, à l'appel de plusieurs syndicats: Force Ouvrière, la CGT mais aussi des syndicats étudiants.
En fin de matinée, ils sont plus d'un millier de manifestants à revendiquer une vie meilleure, le droit à l'emploi et des salaires décents. Ils revendiquent un SMIC à 1800 euros et la liberté de pouvoir gagner leur vie, toutes générations confondues, mais c'est surtout la situation des jeunes qui inquiète.
" Le prétexte est formidable. On distille le virus de la peur. On nous dit, ne vous rassemblez pas, surtout soyez invisibles, inaudibles. Ne dîtes rien. Fermez-là. Et puis nous on va décider pour vous des jours heureux. Mais les jours heureux sont des jours malheureux. Sans espoir pour les salariés, les jeunes..." Fabrice Le Restif Secrétaire du syndicat FO 35
"Nous on considère que c'est une véritable guerre contre le salariat qui est menée pendant la crise sanitaire. C'est d'autant plus choquant que c'est une période difficile, anxiogène, et le gouvernement profite de cette crise sanitaire qui a bon dos, pour faire passer tout un tas de choses y compris une partie de la réforme sur les retraites" Dominique Besson Secrétaire syndicat CGT 35
La manifestation interdite par la préfecture
Vers 12h15, la moitié des troupes se disperse tandis que plusieurs centaines de manifestants rejoignent "la marche des libertés" acte III. L'Union pirate et d'autres syndicats étudiants ( FSE Rennes et Solidaires Etudiants) avaient appelé sur les réseaux sociaux à marcher contre la loi "Sécurité globale" et les "violences policières".Une manifestation interdite par la Préfecture d'Ille-et-Vilaine qui avait prévenu vouloir éviter tout débordement. Histoire de ne pas revivre le même scénario chaotique que samedi dernier.
La marche a donc tourné court, bloquée à chaque rue par un important dispositif policier.
[#Manifestation] Sur les 1500 manifestants présents au départ, 700 se sont désolidarisés de la manifestation.
— Police nationale 35 (@PoliceNat35) December 5, 2020
Usage de l'Engin Lanceur d'Eau rue d'Isly à #Rennes face au barrage mis en place par les manifestants et aux nouveaux tirs de mortiers à l'encontre des #FDO. pic.twitter.com/XptpVWZtfr
Des heurts avant dispersion
Des heurts ont opposé pendant deux heures les jeunes manifestants et les forces de police. Projectiles et tirs de mortiers d'artifice. Sans faire de blessés.Vers 15h, la manifestation s'est dispersée. Aucun dégât, aucune interpellation ne sont à déplorer selon la Préfecture d'Ille-et-Vilaine.