Déjà placé en état de vigilance sécheresse depuis le 28 avril dernier, le département d’Ille-et-Vilaine vient de basculer au niveau supérieur, celui d’alerte sécheresse. L'usage de l'eau potable est encadré. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?
Les Bretilliens sont appelés à surveiller leur consommation d’eau potable. Suite au déclenchement de l’alerte sécheresse sur tout le département d’Ille-et-Vilaine, plusieurs tâches de la vie quotidienne doivent même être reportées, si elles utilisent de l'eau potable.
À commencer par le nettoyage de son véhicule, désormais interdit. Seule possibilité : se rendre dans une station de lavage.
Pas de nettoyage de voiture ni de piscine
Les plus gros chantiers devront également attendre. Il est interdit de remplir sa piscine familiale. Tout comme il est interdit de nettoyer sa façade, sa terrasse ou sa toiture. Seuls les professionnels équipés de lances à haute pression en ont le droit.
Pour le moment, il est toujours possible d’arroser son jardin potager à sa convenance, même s’il est conseillé de réduire sa consommation.
Au contraire, l'arrosage des pelouses ou massifs floraux, avec de l'eau potable, est interdit de 8 heures à 20 heures. Une interdiction qui s'applique aux agriculteurs ainsi qu'aux collectivités.
Pour ces dernières, l'arrosage des terrains de sport est aussi limitée. Dans les espaces publics, les fontaines d’agrément ou douches de plage ne doivent plus fonctionner.
La liste de toutes les restrictions, en fonction de sa commune et de son statut, est à retrouver sur ce site internet.
Une décision préfectorale
Les pluies de ces derniers jours n’auront pas suffi. La préfecture d’Ille-et-Vilaine a décidé, mardi 24 mai, d’activer l’alerte sécheresse. Ce qui correspond au niveau 2 sur les 4 de l'échelle de gestion d'eau potable.
Le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, appelle chaque "particulier, industriel, collectivité, exploitant agricole", à adopter une conduite éco-responsable.
Dans un communiqué, la préfecture justifie son choix par le déficit pluviométrique qui "sur ces quatre premiers mois passe ainsi progressivement de 20 % au nord à 40 % au sud du département. Les faibles précipitations impactent les débits des cours d’eau, certains d’entre eux franchissant, dès ce mois de mai, les seuils de déclenchement de l’alerte."
Le département voisin du Morbihan, lui, reste pour le moment au niveau de la vigilance sécheresse.