Battu par Rennes (0-1), samedi, pour la 37e journée de Ligue 1, Caen peut trembler quant à sa survie dans l'élite alors que la dernière journée du championnat l'envoie au Parc des Prince face au Paris SG.
Peut-être parce qu'ils restaient sur cinq revers consécutifs à domicile, les Normands ont semblé plus qu'empruntés pendant 55 minutes, jusqu'à l'entrée de Ronny Rodelin et le passage d'un 3-5-2 à un 4-1-4-1.
Le Réunionnais s'est rapidement distingué par une tête ratée sur corner alors qu'il était idéalement placé (57), avant de réussir la suivante, mais de voir la barre transversale sauver Benoît Costil, battu (65). Avant cela, hormis un coup-franc trop enlevé de Vincent Bessat à 28 mètres (36), Caen n'avait même pas tiré au but.
C'est même les Bretons qui se montraient les plus dangereux grâce à un Firmin Mubele très remuant. Idéalement servi dans la profondeur par Yoann Gourcuff, sa frappe était repoussée par un Rémy Vercoutre sorti très vite au devant du Congolais (8).
Tête de Sio
Le portier Normand retardait encore l'échéance d'une parade réflexe devant Benjamin André aux six mètres (66), mais il ne pouvait rien quelques secondes plus tard sur une tête de Giovanni Sio, dont la trajectoire parabolique s'achevait dans sa lucarne gauche (0-1, 67).Costil, impérial dans les airs, réalisait encore des prouesses sur des frappes de Jonathan Delaplace et Ivan Santini dans les arrêts de jeu, provoquant la défaite de son club formateur, désormais en grand danger.
Rennes est assuré de finir dans la première moitié du classement, avec ses 50 points (9e). Caen, 17ème au classement avec 36 points, ne compte que deux points d'avance sur le SC Bastia (19ème) et un point d'avance sur le FC Lorient (18ème). Le maintien se jouera donc à la dernière journée entre ces trois équipes et Dijon (16ème, 36 points).
Les déclarations des entraîneurs
Christian Gourcuff (entraîneur de Rennes): "Des matches maîtrisés, il y en a eu (auparavant), mais la différence c'est qu'on gagne cette fois-ci. On a connu des moments chauds en fin de match. Sur le plan du jeu, on a déroulé notre football. En première mi-temps on n'a trop décomposé, on n'a pas assez accéléré pour le mettre vraiment hors de position et maîtriser le sujet. Et dans un match, si vous ne faites pas la différence au tableau d'affichage ça reste tendu, surtout face à une équipe qui jouait son va-tout. Il y a eu des situations un peu chaudes. C'est vrai que sur le début de match, je pensais que ce serait plus intense. Mais après quand ils ont fait rentrer Rodelin il y a eu plus de percussion, C'est dans ces conditions-là qu'il faut faire la différence pour être à l'abri".Patrice Garande (entraîneur de Caen): "La soirée est difficile parce qu'on n'a pas réussi dans ce qu'on voulait faire. On avait l'opportunité de rester en Ligue 1 ce soir, on n'a pas réussi à le faire. Avec la défaite de Lorient, si on avait gagné le match on serait en Ligue 1. La saison n'est pas finie, il y a une prochaine journée où il peut se passer des choses. On va à Paris, Lorient reçoit Bordeaux, Bastia va à Marseille, sur ces trois terrains là il y a encore 90 minutes pour toutes les équipes. C'est très compliqué d'analyser un match comme ça parce qu'il y a des choses que je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi on joue avec la peur comme on a joué en première période. On est absent, avec le ballon, on sent qu'il n'y pas de demande, pas d'initiative, on se cache un petit peu. En deuxième période, c'est tout le contraire. Après on peut l'analyser en disant qu'on a des regrets, on a plein d'occasions, on a la barre, peu importe... Le même résultat en ayant fait deux périodes complètes, c'est le foot, mais en ayant fait la moitié d'un match, c'est frustrant".