Ligue Europa : Rennes peut nourrir des regrets après le match fou 3-3 face au Betis Séville

Tout était bien parti pour le Stade Rennais ce jeudi soir face au Betis Séville avec 2 buts à 0 dès 10 minutes de jeu dans ce 16e de finale de la Ligue Europa. Mais les Espagnols sont revenus à la marque pour terminer par égaliser 3-3 à la toute fin du match. 

En laissant filer un avantage de deux buts contre un très bon Betis Séville (3-3), jeudi en 16e de finale aller de la Ligue Europa, les Rennais ont compromis leurs chances de qualification. Le retour s'annonce très compliqué la semaine prochaine au stade Benito-Villamarin, tant les Espagnols, bousculés en première période, sont apparus dominateurs lors de la seconde période de ce match riche en rebondissements.

Rennes a semblé s'épuiser dans un projet très ambitieux qui l'a vu parfois imposer un marquage individuel sur les dix joueurs de champ adverses lors de remises en jeu aux six mètres et dans des attaques fulgurantes pour prendre en défaut le bloc vert et blanc. Mais il n'a pas su maintenir l'intensité, l'organisation et la discipline nécessaire pour contrecarrer durablement un Betis à la qualité technique assez épatante dans les transmissions et le jeu dans les petits espaces.

Les Rennais avaient pourtant reçu 5/5 le message adressé par l'incroyable tifo du Roazhon Celtic Kop, invitant les joueurs à faire "parler la poudre" avant le match.

#SRFCRealBetis le tifo du Rck avant le coup d'envoi de Rennes/BetisSeville pic.twitter.com/Q4lRIlMNrt

— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) February 14, 2019

 

Une entame de match de rêve

Dès leur première occasion, impulsée par Hatem Ben Arfa, Adrien Hunou est venu couper un centre à ras de terre de Mehdi Zeffane pour ouvrir le score (1-0, 2e minute).

Premier but pour le stade Rennais



#SRFCRealBetis pic.twitter.com/8mj9fx56xX

— Kergoat Jean Yves (@JeanYvesKergoat) February 14, 2019

Après avoir touché la transversale sur un coup-franc de Ben Arfa (8e), les Rouge et Noir ont même doublé la mise après 10 minutes de jeu, grâce à un but contre son camp de Javi Garcia (2-0, 11e).

Mais si le penalty transformé par Ben Arfa juste avant la pause, pour une faute sur Ismaïla Sarr blessé sur l'action, a permis à Rennes de rejoindre les vestiaires avec deux buts d'avance (3-1, 45+3), l'avantage était presque flatteur.

#SRFCRealBetis 3/1 pour Rennes ds les arrets de jeu de la 1ere mi temps. La faute sur Sarr était loin d'etre flagrante. pic.twitter.com/FtU5VcWTBZ

— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) February 14, 2019

 

3-1 a la mi temps les gars on y croit allez rennes Putain !!!!!! #SRFCRealBetis #UEL #SaintValentin pic.twitter.com/ZDjPsfG2UO

— Julien Gardet (@gardet_julien) February 14, 2019

Une équipe de Séville qui en impose

Certes, la réduction du score de l'ex-parisien Giovani Lo Celso, sur une glissade, pouvait avoir des allures de but gag, mais sans un Tomas Koubek solide devant Loren Moron (32e, 42e), Diego Lainez (40e), Aissa Mandi  (47e) et un poteau sur une frappe de Sergio Canales (51e), le score final aurait été tout autre.

Le Betis a fini par réduire le score sur une tête de Sidnei, trouvé tout seul au second poteau sur un coup franc frappé par la légende sévillane Joaquin (3-2, 62e).

Et c'est finalement Lainez qui a presque réduit à néant la débauche d'énergie bretonne en trompant Koubek d'une frappe croisée à 13 secondes de la fin du temps réglementaire (3-3, 90e) dans un épilogue aussi cruel que logique.

Magnifique ambiance, match de folie ce soir au roazhon park... mais pas de victoire au bout. Ah tu ne changeras jamais mon @staderennais #SRFCRealBetis #SRFCBETIS pic.twitter.com/8vCi1R1mAX

— nanou (@AnaelleCt) February 14, 2019

 

Réaction de Julien Stephan, l'entraîneur de Rennes

"On passe un peu par tous les sentiments pendant ce match. Il y a la fierté d'avoir fait un début de match comme on l'imaginait, en mettant beaucoup de pression sur le Betis, en allant les chercher haut, en luttant pour la possession pendant 25-30 minutes. Et après il y a de la frustration, principalement sur la manière dont on prend les buts. C'est frustrant de se faire rejoindre à la 90e. Il faut reconnaître que le Betis a été très fort en deuxième mi-temps. On n'a pas réussi à ressortir le ballon proprement, pas assez pour nous accorder des temps de possession dans leur camp. Malgré tout, on a plus qu'exister dans ce match là. Cela a été un bon match contre une équipe très forte. Ils étaient favoris avant le match, ils sont toujours favoris mais on est encore en vie".