La Haute Autorité de Santé réunit ce mercredi les médecins et infectiologues qui viennent de publier leurs recommandations pour le diagnostic et le traitement de la maladie de Lyme. Le nombre de personnes atteintes par la maladie en France a augmenté de 48% sur un an.
En septembre 2016 la Haute autorité de santé (HAS) lançait un Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les autres maladies transmissibles par les tiques.
Objectif : accroître et coordonner les recherches scientifiques et organiser une meilleure prise en charge des malades en particulier ceux qui sont porteurs de la maladie de Lyme.
Journaliste Virginie Charbonneau
JRI Antoine Ropert
Montage Marie-Catherine Georgelin
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©France 3 Nantes
Ce mercredi 10 juillet l'HAS réunissait les médecins qui ont publié leurs recommandations pour le diagnostic et le traitement de la maladie de Lyme. En quelque sorte une reconnaissance officielle de la maladie de Lyme alors que de nombreux patients se plaignaient ces dernières années de n'être pas pris au sérieux. Mais selon les chiffres disponibles le nombre de cas de maladies de Lyme aurait augmenté de 48% l'an dernier, passant de 67.000 cas diagnostiqués en 2018 en France à 45.000 en 2017.
Le risque pour une personne mordue par une tique est variable d'une région à l'autre (L'Alsace, le Grand Est et le Centre sont les plus à risque) selon l'ASH : "Globalement le risque de transmission à l’homme en cas de piqûre en zone d’endémie est de 1 à 5 %, dépendant du taux d’infestation des tiques". D'autres facteurs interviennent comme les défenses immunitaires de la personne.
Des précisions ont été publiées dans les recommandations de l'ASH en juin 2018 :
En cas de piqûre [extraits] :
- Il est préférable que l’examen soit réalisé le plus rapidement possible. Cet examen doit être attentif car le stade du vecteur le plus souvent en cause est la nymphe qui ne mesure que 1 à 3 mm
- Le retrait d’une tique doit être réalisé le plus rapidement possible. Il est recommandé de retirer la tique mécaniquement avec un tire-tique, par rotation-traction de façon perpendiculaire à la peau, en évitant d’arracher la tête de la tique. Ce tire-tique, commercialisé en particulier en pharmacie, existe en petite taille pour les nymphes et en grande taille pour les adultes.
- Il faut désinfecter le site de piqûre après le retrait (et non pas avant car il existe un risque théorique de régurgitation de la tique).
Consultation [extraits] :
- Il est recommandé que les médecins, notamment les médecins généralistes, donnent une information à leurs patients sur la borréliose de Lyme et les autres MVT, les mesures de prévention et l’attitude à adopter en cas de découverte d’une tique fixée sur le corps.
- La prévention primaire de la borréliose de Lyme et des autres MVT consiste à éviter les piqûres de tique.
- La prévention secondaire de ces maladies consiste à éviter la borréliose de Lyme et les autres MVT après une piqûre."
- En plus d’une évolution du point de piqûre (érythème migrant dans la borréliose de Lyme, tache noire dans d’autres MVT, etc.), les signes cliniques à surveiller dans les semaines qui suivent une piqûre de tique sont notamment :
- signes généraux : douleurs, fièvre, fatigue inexpliquée
- signes focaux : atteinte dermatologique (érythème migrant ailleurs qu’au site de piqûre), articulaire, neurologique, etc.
Le ministère de la santé organise la lutte
Pour répondre aux souffrances des patients et stopper l'errance diagnostique et thérapeutique, l'HAS a désigné 5 centres nationaux de référence dont le CHU de Rennes.La meilleure protection reste la prévention et consiste à se couvrir en particulier quand on se rend en forêt :