Rendez-vous était donné en fin de matinée place de la mairie à Rennes. À l'appel de plusieurs syndicats, plusieurs milliers de manifestants (entre 3.500 et 6.000 selon les sources) ont ensuite défilés, dans une certaine confusion, surtout en tête de cortège... Une personne a été interpellée.
6.000 selon les manifestants, 3.500 selon la préfecture de police. Comme à chaque manifestation, les estimations vont du simple au double côté chiffres. Une chose est sûre : ils étaient ce midi, "plusieurs milliers" à manifester dans les rues de Rennes.
Pour ce défilé traditionnel du 1er mai, les syndicats, CGT, FSU, Solidaires notamment, avaient donné rendez-vous place de la mairie à Rennes. Plus d'un millier de personnes s'y sont retrouvées peu avant midi.
Parmi eux, des agents hospitaliers, mais aussi des postiers, retraités, étudiants... Des fonctionnaires, mais aussi des salariés du privé, sensibles au contexte social particulièrement tendu depuis plusieurs mois : "On produit une société individualiste qui sert les intérêts des plus riches mais pas de la majorité ! dénonce une manifestante. "La revendication sociale aujourd'hui est nécessaire parce qu'on est agressé en permanence !" complète un autre.
Entre 3.500 et 6.000 manifestants ont participé à la Fête du Travail ce mardi à Rennes. Marianne, membre du Collectif des usagers des services publics 2) Romain, salarié dans le secteur privé 3) Fabrice Lerestif, sélégué départemental FO 35
De la place de la mairie, le cortège a pris la direction des quais pour rejoindre la place de Bretagne, avant de rejoindre l'esplanade Charles de Gaulle. L'objectif de la préfecture était d'éviter le centre historique pour des raisons de sécurité. Cela n'a pas empêché la confusion de régner, en tête de cortège notamment.
A Rennes, comme ailleurs, les syndicats défilent en ordre dispersé ce mardi 1er mai, pour cause de positions irréconciliables sur la « convergence des luttes » prônée par la CGT.
La CFDT par exemple a préféré donner rendez-vous au parc des Gayeulles pour un pique-nique plutôt que de défiler. "C'est regrettable que toutes les représentations syndicales ne soient pas engagées en même temps, au même moment, regrette Loïc Morel, délégué départemental CGT. C'est une journée internationale pour la paix et les solidarités. Une journée de mobilisation et de lutte historique !"
Confusion dans le centre-ville
Dans le centre-ville, le cortège, encadré par les forces de police, a assez rapidement "perdu sa tête"... Les premiers manifestants ont en effet vite été séparés du reste du cortège, semant la confusion dans les rangs.
Quelques incidents ont éclaté quand les forces de l'ordre ont décidé de fragmenter le cortège, lançant des grenades lacrymogènes tout en isolant une cinquantaine de manifestants, dont certains étaient masqués. "La décision a-t-elle été prise d'interrompre momentanément la progression du cortège, de le scinder et d'isoler les personnes agressives qui sont entrées en contact avec les forces de l'ordre, a expliqué la préfecture dans un communiqué. L'emploi de gaz lacrymogènes a permis d'éloigner les individus qui s'étaient livrés à ces agressions envers les forces de l'ordre".
Outre la confusion liée à la division du cortège, une personne a été interpellée lors de cette manifestation. Suite à cette intervention, "la manifestation a pu se poursuivre dans des conditions normales", indique le communiqué, faisant état cependant d'"un nouveau cortège de 400 personnes" qui "s'est dirigé vers l'hôtel de police, en soutien d'une personne interpellée lors de la manifestation initiale".