"Faire bloc contre les violences et le racisme", "Ni oubli ni pardon": plusieurs manifestations contre les violences policières, ont lieu samedi. Des manifestations qui se sont déroulées dans le calme en Bretagne.
"Plus de liberté et moins de Gérald Darmanin"... Plus de 1000 manifestants ont défilé dans les rues de Rennes ce 23 septembre. Ils répondaient à un appel national relayé localement par des organisations syndicales associatives et politiques comme LFI, EELV ou encore NPA Rennes ou la CGT 35, la FSU, Solidaires 35, Union Pirate etc.
Certains n'ont pas rejoint le mouvement, à l’instar du Parti socialiste et du Parti communiste. En Ille-et-Vilaine, Fabrice Lerestif, secrétaire général de l'union départementale de FO a aussi expliqué que son syndicat n'a pas souhaité participer à ce rassemblement, car il s'agit d'une manifestation qui mêle partis politiques et syndicats, "ce qui n'est pas dans la tradition de FO".
Un cortège calme
Les manifestants se sont regroupés à Rennes, vers 14 h sur l’esplanade Charles de Gaulle. Au cœur de leurs critiques, les "violences policières" et "les méthodes autoritaires et les lois sécuritaires". Mathilda est là avec une banderole "Désarmons la police, stop aux violences rascistes". La jeune femme affirme avoir peur de la police, quand elle manifeste: "j'ai de nombreuses mauvaises expériences de manif, certaines personnes se sont fait battre, ont perdu des yeux. Oui, moi j’ai très peur ".
Dominique Besson-Milord de la Cgt 35 rappelle que son syndicat souhaite qu’il puisse y avoir un débat citoyen sur ces questions de violences policières : "Il y a un rapport délétère entre la population et les forces de l’ordre, dont une partie s’éloigne des valeurs républicaines".
La manifestation s'est terminée dans le calme vers 17h.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait adressé vendredi une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets, dont l'AFP a eu copie, les appelant à "faire preuve d'une vigilance particulière concernant ces rassemblements", de prendre un arrêté d'interdiction si nécessaire et de signaler les messages "porteurs de slogans insultants et outrageants à l'endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi".