Des vis manquantes. Voilà pourquoi des lames métalliques de 2 mètres bougeaient et étaient tombées de 6 mètres dans la cour de l'école maternelle Simone Veil à Rennes, dans le quartier de La Courrouze. L'entreprise et les services de la ville mettent en sécurité les lieux par des filets de protection et un contrôle précis de chaque plaque.
De la rubalise autour de l’école, des filets de protection au-dessus des portes et des cours de récréation, les problèmes de sécurité pour les enfants et les enseignants dans le groupe scolaire Simone Veil au cœur du quartier de La Courrouze à Rennes sont bien réels.
Des vis "anti-soulèvements" manquantes
“C’est fou ! Il a fallu en arriver là, que des enfants soient sous de tels dangers pour que les travaux commencent”, souffle Jérémy Le Borgne. Ce parent d’élève a ses enfants en maternelle et primaire dans les écoles de cet éco-quartier de Rennes. Un quartier avec son école flambant neuve, dans un style moderne, avec ses 700 à 800 plaques métalliques de 2 mètres de long sur 80 centimètres de large fixées autour du bâtiment à 6 mètres de hauteur pour certaines.
Fixées mais pas complètement sécurisées. Des vis anti-soulèvement face aux vents manquaient d'après les premières constatations. Deux plaques ont chuté ces 6 et 15 avril 2024, dont une fois pendant le temps scolaire. Heureusement la première chute avait eu lieu un week-end et la cour de récréation des maternelles située dessous avait été condamnée pour éviter un drame.
“Ce qui est fou, c’est qu’après la première chute d’une de ces plaques, l’entreprise est venue et a assuré qu’il n’y avait pas de souci”, précise ce père de famille.
Sous pression, les travaux lancés
Depuis la deuxième chute d’une de ces plaques lourdes et tranchantes, les enseignants ont fait jouer leur droit de retrait. Tous les enfants qu’ils soient en maternelle ou élémentaire ne sont plus accueillis par les professeurs mais par les services de la ville. Garderie généralisée pour les enfants accueillis à l’école
Sous pression, les travaux ont enfin commencé. “Ce n’est pas simple, la cour n’est pas accessible par un véhicule, elle est au milieu du bâtiment. Il faut des nacelles spéciales, mais ça y est. Ils ont commencé” reconnaît Jérémy Le Borgne.
Une erreur humaine
Chez les parents d’élèves, la tendance est à l’apaisement. Tous souhaitent croire dans les garanties données ce jeudi 18 avril au matin. Dès 8h, les services de la ville et de l’éducation nationale étaient présents pour rassurer parents et enseignants. La société qui a effectué les travaux sera présente sur la réunion de fin de journée. La ville prévoit plusieurs temps d’échange.
“Ils vont devoir revoir toutes les vis anti-soulèvements. Sur certaines plaques, elles étaient mal fixées, sur d’autres elles étaient absentes” a appris le parent d’élève présent lors de la réunion. L’entreprise s’est engagée à tout remettre en conformité. Selon la communication de la ville de Rennes le problème vient “d’une erreur humaine dans l’installation d’éléments de fixation” et non d’un problème de conception. La ville assure que les travaux “indispensables pour garantir la solidité” auront lieu pendant les vacances scolaires.
De son côté, Jean-Pierre Lévèque, directeur de l’agence d’architecture qui a conçu l’école, affirme que son équipe “est fortement mobilisée ainsi que l’entreprise qui a été en charge de la façade” pour sécuriser l’ouvrage.
Suite à ces premiers travaux de mise en sécurité, les enseignants ont pris la décision ce jeudi 18 avril de reprendre les cours.