Passer pro, le combat du champion rennais de jiu-jitsu brésilien Willy Sirope

Willy Sirope a remporté plusieurs médailles significatives en jiu-jitsu brésilien. L'athlète rennais ne compte pas s'arrêter là. Il espère se faire sponsoriser pour se consacrer à 100% à son sport, s'améliorer, décrocher de nouveaux titres et vivre de sa passion. 

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Après seulement cinq ans de jiu-jitsu brésilien, Willy Sirope affiche déjà un beau palmarès : champion de France en 2015, champion d'Europe en 2015, médaillé d'or à l'Open de Londres en 2016 et, tout récemment, médaillé de bronze aux championnats d'Europe de Lisbonne dans la catégorie des ceintures violettes de moins de 76kg. 

C'est son grand frère, aujourd'hui combattant de MMA, qui lui a fait découvrir ce sport en 2012. " Il a pratiqué le jiu-jitsu brésilien et m'a initié. J'ai fait un cours d'essai et depuis je n'ai pas raccroché" explique Willy Sirope, qui a pratiqué le football pendant un temps et a passé quatre ans à l'armée de terre. Ce qui l'a attiré dans cet art martial ? "C'est qu'il n'y a pas de frappes de pieds ou de poings. C'est très technique, très physique, avec beaucoup de mouvements. Le plus petit peut battre le plus grand".

"Enormément de temps sur les tatamis"

Arrivé à Rennes en 2006, le sportif d'1,79m et 74kg s'entraîne régulièrement dans le petit dojo Cicero Costha dans le ZI sud-est de la ville bretonne. "Lors des entraînements, on fait pas mal d'oppositions, beaucoup de répétitions. Comme ça lorsqu'on fait des combats, on a des automatismes. Tout se passe sur les tatamis. C'est là qu'on sue beaucoup. On y passe énormément de temps" indique le champion d'Europe 2015. 
Chef de sécurité ferroviaire chez Colas Rail, l'athlète est toute la semaine en déplacement en France. Mais il n'oublie pas pour autant de se maintenir en forme physiquement. Il a profité de ces séjours dans différentes villes de la métropole pour pratiquer le jiu-jitsu dans plusieurs salles du pays et se frotter à de multiples adversaires. Une expérience qu'il a valorisée en lançant une série sur Youtube nommée "J'irai tourner chez vous", en partenariat avec le magazine Jits. 

"C'était surtout pour pouvoir m'entraîner régulièrement. Tous les clubs de France m'ont ouvert leur porte. C'était super et je les remercie. Je suis également reconnaissant envers ma femme parce que ce n'est pas facile de tout lier, le sport, la vie familiale et le travail" raconte le sportif rennais.

Vroum Vroum

Cet acharnement et cette régularité dans les entraînements expliquent en partie la réussite de Willy Sirope. Mais ses qualités physiques sont également indéniables. "C'est un athlète super rapide, très aérien et souple. Il assimile facilement et rapidement les techniques, sans avoir besoin de les répéter" souligne Bruno Louvel, "Jiujiteiro" dans le dojo de la Cicero Costa de Rennes.
Véritable passionné, Willy Sirope se tient régulièrement au courant des dernières techniques de jiu-jitsu brésilien. "Ce sport évolue très rapidement. Avec les réseaux sociaux, les chaînes Youtube et les maîtres du Brésil qui viennent nous voir, on apprend beaucoup de techniques. On regarde les nouveautés avec les copains et on va les essayer sur les tatamis. À force de tester, on progresse tous" raconte celui qui est surnommé Vroum Vroum. "C'était le nom que j'avais donné à la société de burgers que j'avais créée à l'époque. C'est resté. On m'appelle même comme ça dans les compétitions officielles" sourit le sportif.

En quête de sponsors

Pour progresser encore dans le jiu-jitsu brésilien, le Rennais cherche à se faire sponsoriser. "Ma société m'a déjà aidé en payant certaines de mes compétitions l'an dernier. Il faudrait que je trouve d'autres entreprises ou marques qui puissent également me soutenir financièrement. Avec cela, je pourrai vraiment me consacrer à temps plein à mon sport et faire des stages dans des académies brésiliennes dans le but de rivaliser dans les compétitions plus prestigieuses". 

Willy Sirope pourrait prochainement obtenir un contrat sportif auprès de son entreprise pour avoir des horaires de travail aménagées. Un début pour Vroum Vroum qui rêve de vivre du jiu-jitsu brésilien et d'ouvrir un jour sa propre académie.


Le reportage d'Antonin Billet et Thierry Bréhier :

 

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