Loïg Chesnais Girard compte interpeller le Ministre de l’agriculture demain mardi à l’occasion de l’ouverture du Space. Le président de la région Bretagne demande «la régionalisation intégrale des fonds du 1er et 2nd piliers de la politique agricole commune.»
Aujourd’hui, les régions n’ont l’autorité de gestion que sur le 2e pilier, consacré au développement rural. Pour la Bretagne, cela représente 50 millions d’euros par an, qui viennent s’ajouter à l’effort politique et budgétaire propre de la Région, 22 millions d’euros.
Pour Loïg Chesnais-Girard, « la Bretagne est une région atypique parce qu’elle concentre quasiment toutes les formes de systèmes, de productions, et parce qu’elle a déjà orienté les fonds de la PAC dont elle a la gestion vers l’agroécologie. »
"En vertu du principe de différenciation... "
« Cette double singularité est notre force et doit nous être reconnue par le droit à la différence que je souhaite exercer pleinement pour assumer totalement les évolutions à venir », ajoute le président Chesnais-Girard, qui demande au Gouvernement « la régionalisation intégrale des fonds du 1er et 2nd piliers de la PAC et de leur gestion, en vertu du principe de différenciation. »
Le premier pilier est de loin le plus important. Il concerne le soutien des marchés et des revenus agricoles. Avec son apport, le budget sous autorité régionale passerait pour la Bretagne a environ 500 millions d’euros par an.
Une régionalisation déjà en place en Allemagne
"Cela permettra à la Région d’accompagner puissamment les systèmes agricoles dans leurs évolutions et de participer ainsi à la réponse aux attentes de nos concitoyens, ajoute le Loïg Chesnais-Girard. Qui souligne que "cette régionalisation est aujourd’hui possible, puisqu’elle est en place dans d’autres pays européens comme l’Allemagne."