Privées de logements par le Crous, des étudiantes syndiquées n'obtiennent pas gain de cause devant la justice

Trois étudiantes syndiquées de l'université de Rennes 1 avaient saisi le tribunal administratif, ce 30 juillet 2024, pour contester leur exclusion de leurs logements universitaires à la rentrée prochaine. Le Crous les accuse d'avoir dégradé un local lors d'une action en novembre 2023.

Deux étudiantes de l'université de Rennes 1 et militantes de la fédération syndicale étudiante (FSE), ont été déboutées en référé par le tribunal administratif de Rennes. Elles estimaient avoir été victimes de "répression syndicale" après avoir été privées de logement à la rentrée prochaine par le Crous (centre régional des œuvres universitaires et scolaires). Des arguments que la juge des référés n'a pas retenus

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Une troisième militante de la FSE, qui demandait elle aussi la suspension de la décision du Crous, a en revanche obtenu gain de cause.

Dans son cas, la juge des référés a estimé qu'il était établi que la jeune femme n'était pas présente lors des deux actions syndicales reprochées par le Crous et qu'elle ne pouvait pas non plus être tenue pour responsable de publications de la FSE de Rennes que le Crous juge diffamatoires. La juge ordonne donc au Crous de réexaminer la demande de logement universitaire de la plaignante.

"Dégradations et messages diffamatoires"

L'affaire trouve son origine au mois de novembre 2023, lorsqu'une dizaine de militants de la FSE avaient pénétré dans des locaux administratifs du Crous, dans le centre de Rennes. Ils entendaient ainsi obtenir un logement social pour un étudiant algérien lourdement handicapé dont l'état de santé s'était détérioré et qui avait par conséquent perdu son visa et son logement universitaire, se retrouvant dans une grande précarité.

Le Crous affirme que les militants avaient forcé les portes automatiques de ses services administratifs, nécessitant quelque 45.000 euros de réparations. Et il tient pour responsable de ces "dégradations" les trois militantes de la FSE, auxquelles il reproche également des messages diffamatoires sur les réseaux sociaux et une "atteinte à la vie privée" d'un de ses employés, dont la photo a été publiée sans son consentement.

Le Crous avait déposé plainte au pénal en décembre mais n'a en revanche engagé aucune sanction disciplinaire à leur encontre. L'administration a toutefois refusé d'attribuer un logement social aux trois plaignantes pour la rentrée prochaine, considérant qu'elles n'avaient pas respecté le règlement intérieur.

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