Malgré sa fatigue, il se dit déterminé à faire reconnaître son innocence. Maurice Agnelet, 76 ans, est arrivé en début d'après-midi à la Cour d'Assises de Rennes pour son 3è procès, 37 ans après le meurtre d'Agnès Le Roux, héritière d'un casino niçois mystérieusement disparue en 1977.
Il est arrivé libre, accompagné de son avocat, au Parlement de Bretagne, siège de la Cour d'Assises. Maurice Agnelet, n'a pas voulu éviter les médias, et s'il est apparu fatigué, il s'est dit déterminé à faire reconnaître son innocence.
C'est le 3è procès pour Maurice Agnelet, soupçonné d'avoir tué sa maîtresse Agnès Le Roux. Celle-ci, héritière d'un casino niçois, a disparue à bord de sa voiture en octobre 1977 et ni son corps, ni sa voiture n'ont jamais été retrouvés. Cette affaire a fait grand bruit sur la Côte d'Azur et bien au delà, jamais élucidée, elle a défrayé la chronique judiciaire de ces dernières années.
En 1985, Maurice Agnelet avait bénéficié d'un non-lieu, avant que le dossier ne soit rouvert et qu'il ne se retrouve devant les Assises des Alpes Maritimes en 2006. Cette fois-là, il est acquitté. Un an plus tard, en 2007, il sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Mais la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a estimé que Maurice Agnelet n'avait pas bénéficié d'un procès équitable. La justice française a donc décidé de ce troisième procès.
Ce procès hors norme, qui s'ouvre aujourd'hui, devant une cinquantaine de journalistes, est prévu pour durer quatre semaines.