Procès à Rennes : le pédophile présumé reconnaît les faits

Le violeur présumé de Karine a reconnu les faits qui lui sont reprochés devant la cour d'assises de Rennes. Les agressions ont débuté alors qu'elle n'avait que 5 ans. Les parents de la jeune fille hébergeaient cet homme. Ils ont toujours refusé de la croire, l'incitant même à mentir. 

“Je ne conteste plus du tout les faits, ni les accusations de viols et d'agressions sexuelles". Avec ces mots dès ce premier jour de procès, Roland B. reconnaît son caractère pédophile récidiviste qu'il avait jusque là nié. Incarcéré depuis 2005, il dit avoir entendu le psychologue qui l'a suivi depuis, et compris le martyre qu'il a infligé à ses victimes.

L'homme est jugé à Rennes jusqu'à vendredi pour le viol de Karine alors qu'elle était enfant, pendant trois ans. Pour l'avocat de son oncle et sa tante, cette annonce est "spectaculaire" et sa parole représente "une avancée pour la suite de l'audience". 
 

Âgée aujourd'hui de 21 ans, Karine a livré un témoignage poignant en fin de journée et fait un malaise, sous les yeux de ses parents, indifférents. Les parents, le père comme la mère contestent en effet les accusations selon lesquelles ils auraient couvert les agissements de Roland B. qu'ils ont accueilli chez eux. 
 

Des faits au domicile des parents


Entre 2002 et 2005, les parents de Karine hébergent Roland B. Ce dernier est déjà sous le coup de plusieurs condamnations pour attentats à la pudeur ou agressions sexuelles, dont certaines sur ses propres filles. Très vite, il contraint Karine à des rapports sexuels incluant, selon les rapports médicaux ultérieurs, fellations, pénétrations anales et vaginales. La fillette, âgée de 5 à 8 ans au moment des faits, tente de s'en ouvrir à ses parents, qui refusent de l'écouter.

C'est à sa tante et son oncle paternel que Karine pourra enfin se confier. Ces derniers déclencheront l'enquête et l'arrestation de Roland B. non sans difficultés. Leurs premières déclarations leur vaut en effet une condamnation pour dénonciation calomnieuse. Les parents de Karine auraient menacé leur fille pour qu'elle mente. 

Le procès se déroule jusqu'à vendredi, Roland Blaudy encourt 20 ans de réclusion criminelle, les parents de Karine, trois ans, pour subornation de témoin.
 

L'état attaqué pour faute lourde


Plusieurs signalements avaient été faits par les proches de Karine comme son oncle et sa tante ou les travailleurs sociaux pendant son enfance. Sa mère avait déjà été condamnée pour le meurtre de son premier enfant à huit de prison. À la naissance de Karine, la maternité et sa tante constatent qu'elle ne porte que très peu d'intérêt à ce nouveau bébé. La jeune femme a porté plainte contre l'État qui n'a pas su la protéger, pour faute lourde. Jugé lundi 2 juillet au tribunal de grande instance de Paris, la décision sera connue le 17 septembre prochain. 

 
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