Remise en liberté refusée pour un jeune, "harcelé scolaire", accusé d'avoir poignardé son présumé "harceleur"

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a refusé ce vendredi 3 novembre 2023 de remettre en liberté l'auteur présumé d'une agression au couteau sur le "campus" de la "faculté des métiers" de Ker Lann, à Bruz (Ille-et-Vilaine)

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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a refusé, ce vendredi 3 novembre 2023, de remettre en liberté l'auteur présumé d'une agression au couteau sur le campus de la faculté des métiers de Ker Lann, à Bruz (Ille-et-Vilaine).

Ce Rennais de 20 ans avait été retrouvé quelques jours après l'agression d'un élève du centre de formation des apprentis (CFA) de Ker Lann, près de Rennes, le 10 octobre dernier. Il avait été placé en détention provisoire. 

Il est accusé d'avoir asséné un coup de couteau à l'un de ses camarades âgé de 17 ans, devant l'établissement. Il a expliqué aux enquêteurs être victime de "harcèlement scolaire" depuis "de nombreuses années", ce qui l'aurait poussé à passer à l'acte.

Cela avait commencé au collège, au point que le présumé harcelé avait changé d'établissement scolaire, mais en vain : le harcèlement scolaire avait en effet repris de plus belle. Il avait fini par être pris en charge dans un établissement pour "élèves déscolarisés". Au lycée, "une nouvelle phase de harcèlement et d'isolement" avait ensuite commencé. 

Le couteau, jeté "dans un lac"

Alors que le jeune homme venait d'intégrer depuis la rentrée de septembre une prépa pour devenir électricien, il avait de nouveau subi des "moqueries" de la part de la victime lors d'un cours de secourisme.

Pour la victime, "tout le monde avait ri pour chacun des élèves", mais l'accusé avait aussi indiqué avoir subi de "fréquentes moqueries" de la part de son camarade qui "avait le même trajet que lui" et "se mettait à côté en rigolant".

Le jour des faits, il avait donc "contourné une voiture" muni de cette arme blanche d'une lame de "20 cm" et lui avait donné "un coup direct" en visant "le haut du torse ou la gorge", selon un témoin qui l'avait décrit comme ayant "le regard noir".

Il avait quitté les lieux "en courant pour prendre le bus" et s'était réfugié dans "l'appartement de son père" après avoir "jeté le couteau dans un lac". La victime a souffert d'une plaie de 4 cm et d'un pneumothorax mais son pronostic vital n'a pas été engagé. 

Un jeune "très renfermé" qui "portait toujours un blouson noir"

Le prévenu a été décrit comme un jeune homme "très renfermé" qui "portait toujours un blouson noir" qu'il "refusait d'enlever". "Cela faisait un an ou deux que je me promenais avec un couteau parce que j'avais peur quand j'allais à l'école", a expliqué le mis en cause ce jeudi 2 novembre 2023. Il l'avait acheté "sur Amazon", avait-il précisé aux juges rennais.

"Un jour, ça ne sera pas un blessé mais un mort", a pour sa part déploré l'avocate générale qui réclamait son maintien en détention. Ce jeune, jamais condamné, souhaitait pour sa part être remis en liberté avec une "aide psychologique" pour "que ce genre de choses ne se reproduise pas".

"Je regrette ce qui s'est passé", a aussi fait valoir celui qui "évite de sortir" de sa cellule. Mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a préféré se ranger à l'avis du parquet général.

Le jeune homme comparaîtra donc détenu devant le tribunal correctionnel de Rennes pour être jugé pour ces faits de "violence avec arme".

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