Camille Abily a qualifié les Bleues jeudi soir. Auteur du coup franc décisif, elle a permis à l'équipe de France féminine d'arracher sa qualification pour les quarts de finale de l'Euro-2017 contre la Suisse (1-1). Camille Abily est née à Rennes, elle a débuté le football à Bruz.
Je n'avais pas envie que cela s'arrête comme ça.
Camille Abily va arrêter après l'Euro, à "99%". "C'est vrai que pour l'instant dans ma tête, je ne me vois pas continuer après. On verra... Je veux vraiment profiter", a-t-elle déclaré après le match. "J'y ai pensé forcément et puis quand on a marqué, j'ai dit aux filles: +Faut pas lâcher+ parce que je n'ai pas envie que cela soit la dernière de cette manière", a déclaré la joueuse la plus capée des Bleues en activité, après la rencontre.
Menées 1-0 et contraintes d'évoluer à 10 contre 11 pendant les trois-quarts de la rencontre, les Bleues ont arraché leur 3e qualification de suite pour les quarts de finale d'un Euro grâce à un exploit de la Lyonnaise en fin de match (76e). "C'était dur! Le scénario n'était pas vraiment pas favorable. De jouer à dix comme ça, je pense qu'on a montré une grosse force de caractère. Après je m'entraîne au quotidien pour les coups francs, donc, cela fait plaisir de marquer et puis de libérer l'équipe de France", a souligné Abily.
Revoyez son but
Elle a débuté à Bruz
Camille Abily a débuté la pratique du football chez les jeunes à la Jeanne d'Arc Bruz, puis a ensuite évolué successivement au FC Bruz et au SC Le Rheu, situés tous les deux à quelques kilomètres de Rennes. Elle a poursuivi en 1re division avec le Stade Briochin le 17 septembre 2000, puis à Montpellier lors de la saison 2003-2004, où elle a remporté ses premiers trophées, avec deux championnats de France de Division 1, un Challenge de France et celui de la meilleure joueuse du championnat en 2006.
Dans un entretien accordé à Ouest France en juin 2016, lors d'un retour à Rennes pour un match avec les Bleues, elle rappelait combien ses années passées à Bruz l'avaient marqué : "Ce sont presque mes meilleures années foot. L'insouciance, les tournois, notamment celui de Pâques à Bruz, que je ne voulais surtout pas louper. Le foot pour moi, c'était familial. J'ai un frère et une soeur, on jouait tous au foot. J'ai voulu faire comme mon frère. C'était un bon petit joueur, même si je pense que techniquement, j'étais meilleure (rires)."