Le 8 février 2018, un homme a fait irruption dans un pavillon à Rennes. Il a menacé puis violé la baby-sitter qui gardait deux enfants de 8 et 10 ans, qui ont vu la scène. Il vient d'être condamné par la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine.
La cour d'assises d'Ille-et-Vilaine a condamné un homme de 22 ans à 17 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté de 11 ans et d'un suivi socio-judiciaire de 7 ans après l'avoir reconnu coupable de viol, de violences volontaires sur mineurs de moins de 15 ans et de menaces de mort sur une baby-sitter et les deux enfants qu'elle gardait.
Inssa Halidi a en outre l'interdiction de porter une arme pendant 15 ans et l'interdiction de séjourner dans en Ille-et-Vilaine pendant 10 ans. La récidive légale a été retenue pour les violences sur mineurs, suite à une condamnation prononcée par le tribunal pour enfants de Mamoudzou (Mayotte) en 2014.
Une vie d'errance
Après une enfance marquée par la délinquance à Mayotte dont il est originaire, le jeune homme était arrivé en métropole en 2017, mais n'avait pas réussi à rejoindre l'armée ou entamer une formation. Il avait commencé une vie d'errance, marquée par des consommations de cannabis et d'alcool.Le 8 février 2018, le jeune SDF s'arrêtait dans un quartier résidentiel rennais et frappait à la porte d'un pavillon pour demander un verre d'eau. Sous la menace "d'une sorte de serpette", il imposait une relation sexuelle à la jeune femme de 33 ans employée par une famille pour garder les enfants . Les deux garçons de 8 et 10 ans qui faisaient leurs devoirs ont été giflés, menacés et ont vu la scène de viol.
Un geste inexpliqué
La police avait été alertée vers 15 h 30 par des ouvriers qui travaillaient sur un chantier dans la maison voisine et qui avaient entendu les cris et les appels à l'aide de la jeune femme. Les expertises psychiatriques ont révélé "la faible efficience mentale" de l'accusé en rapport "avec son faible degré d'instruction", mais aussi un caractère "narcissique" à tendance "psychopathique", sans pour autant qu'il n'y ait de troubles de la personnalité, ni d'abolition du discernement.Au cours des trois jours du procès, l'accusé n'a jamais vraiment réussi à expliquer son geste ni pourquoi il avait choisi ce pavillon et pas un autre. Il a 10 jours pour faire appel de la décision s'il le souhaite.