Une journée sans cheminots marque ce lundi 14 mai. À Rennes, le personnel SNCF s'est rassemblé d'abord à la gare puis place de la mairie, portant un cercueil, symbole de leur souhait d'enterrer la nouvelle réforme.
Une journée sans cheminot c'est le mot d'ordre de ce lundi 14 mai. En ce 18ème jour de grève, le trafic reste fortement impacté. Le personnel SNCF continue de se mobiliser contre la réforme voulue par le gouvernement et qui concerne notamment le statut de cheminot. Une journée d'action était organisée à Rennes réunissant près de 300 personnes.
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À l'appel de plusieurs syndicats, les agents, conducteurs, contrôleurs étaient réunis afin de sensibiliser le public sur leur statut. Ils ont tenu à répondre aux interrogations des passants sur leurs conditions de travail et sur le projet de la réforme. Pour Christophe Brexel, conducteur et militant FGAAC CDFT, l'opération place de la mairie s'est bien passée malgré un peu de défiance mais "sans animosité". "Nous avons tout à perdre" explique t-il tout en soulignant que le mouvement pourrait perdurer après juin, d'une autre manière si les choses ne changent pas.
Caroline Beaugendre, contrôleuse s'aligne sur ces propos : "moi ce qui me fait peur, c'est la disparition de mon métier. Des lignes circulent déjà sans contrôles. Il n'y aucun intérêt ni pour nous, ni pour les usagers si par exemple il y a un problème dans un train".
"Une entreprise détruite en interne"
Les syndicats déplorent les projets qu'entretient la SNCF et le gouvernement, "en catimini". La fuite d'un document évoquant la privatisation de l'entreprise ne fait que renforcer ce sentiment.
Kaourantin Lamprière, syndicat Sud-Rail
Un vote action aura lieu jusqu'au 21 mai, invitant les salariés de la SNCF à se prononcer sur cette réforme alors que la direction affirme que 80 % d'entre eux serait pour.
