La cour d'appel de Rennes a confirmé le jugement du tribunal correctionnel : le journaliste indépendant est relaxé. Il avait publié en 2016 une photo de policiers accompagnée d'un slogan du régime nazi.
Gaspard Glanz comparaissait en appel pour injure publique envers des personnes dépositaires de l'autorité publique. Il avait publié sur Facebook une photo sur laquelle apparaissait 12 policiers en civil, photo accompagnée du commentaire "Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer" (un peuple, un empire, un guide) slogan utilisé par le parti nazi. Le cliché avait été pris lors des manifestations contre la loi travail, à Rennes, en juin 2016.
L'avocat des policiers demandait le versement de 250 € par agent au titre du préjudice moral subit, et 6 000 € d'amende. Gaspard Glanz a lui expliqué avoir publié ce post, notamment, pour provoquer une prise de conscience sur les dérives liberticides policières.
Le 2 mai 2017, le tribunal correctionnel avait relaxé le journaliste pour des vices de forme dans la procédure judiciaire : les procédures engagées par le parquet n'aurait pas respecté les délais d'accusation, ce qui a amené à la prescription des faits reprochés au journaliste.
Dans les affaires d'injure ou de diffamation, le délai pour déposer plainte ou pour le procureur de lancer des poursuites est de 3 mois. C'est sur ce point que le parquet a jugé le non-respect de procédure judiciaire : Gaspard Glanz ne sera donc pas jugé sur le fond de l'affaire, et est relaxé.