Le trafic des bus à Rennes risque d'être fortement perturbé ce vendredi 13 octobre. A l'appel d'une intersyndicale, les conducteurs de bus seront en grève pour dénoncer la montée des agressions physiques et verbales dont ils sont l'objet.
Face aux malaise grandissant au sein des quelque 600 conducteurs de bus de la métropole rennaise, les syndicats tirent la sonnette d'alarme.
Selon Jean-Louis Harel, délégué CGT, les conducteurs de bus du réseau Kéolis-Star sont confrontés à une recrudescence d'agressions physiques et verbales depuis ces dernières vacances estivales. "Même si il y a toujours eu des insultes, des crachats et des agressions physiques, celles-ci sont plus nombreuses ces dernières semaines. Ce sont des réalités violentes" insiste le représentant syndical.
Une insécurité croissante
Pour étayer ses propos sur cette insécurité croissante à bord des bus, Jean-Louis Harel revient sur le coup de poing reçu par un chauffeur de bus le 20 août place de la République où encore le caillassage de la vitre conducteur dont a été la cible un bus ce mardi dans le quartier Villejean ainsi qu'un autre à Cesson-Sévigné la semaine dernière.Face à ce constat d'insécurité, les syndicats ont lancé une alerte auprès de leur direction et de Rennes Métopole qu'ils ont rencontrées début septembre. Un mouvement de grève avait d'ailleurs été observé le 12 septembre.
Les conducteurs réclament des mesures concrètes comme "la présence d'une patrouille spécifique sur le réseau prête à intervenir immédiatement en cas d'agression ou encore de meilleurs moyens de communication ou de véritables médiateurs professionnels, ainsi que la généralisation à l'ensemble du parc de bus des vitres anti-agression présentes sur les derniers modèles en service".
"Même si nous sommes conscients que toutes ces mesures on un coût, nous avons l'impression que la sécurité des agents arrive en second plan et que rien ne bouge du côté de la direction" explique le syndicaliste.
La direction Kéolis-Star vient de se doter de huit caméras portées par des contrôleurs pour éviter les débordements lors des vérifications de billets qui deviennent conflictuels.
Des arrêts de travail de 59 minutes
Selon Jean-Louis Harel, le mouvement devrait être suivi par 80% des conducteurs. Les personnels sont appelés à débrayer par tranche de 59 minutes.Ces débrayages sont prévus aux heures de pointe (1h30 => 2h25 (ce jeudi soir), 7h30 => 8h25, 12h45 => 13h40, 17h30 => 18h25).
La direction de Kéolis-Star annonce sur son site les prévisions de trafic et la liste des lignes impactées par le mouvement de grève.
Elle prévoit ainsi des perturbations de 5h à 19h30 sur les lignes C1-C2-C3-C4-C5-C6-9-11-12-13-14-31-32-34-36-40-41-44-50/150-53/153-57/157-59/159-203-207-214-Ker Lann.
Le métro circulera normalement.